Jean-Jacques Fayet

1786 - 1849

Informations générales
  • Né le 26 juillet 1786 à Mende ( - Généralité de Montpellier France)
  • Décédé le 4 avril 1849 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 4 avril 1849
Département
Lozère
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple en 1848, né à Mende (Généralité de Montpellier) le 26 juillet 1786, mort à Paris (Seine) le 4 avril 1849, il était fils d'un avocat au bailliage du Gévaudan qui fut inquiété sous la Révolution.

A dix ans, le jeune Fayet entra chez un instituteur de Lyon, puis il vint à Paris étudier le droit et se fit recevoir licencié. Mais le barreau l'attirait peu, et préférant la carrière ecclésiastique, il entra à Saint-Sulpice, dirigea bientôt l'œuvre des catéchismes de persévérance, et fut ordonné prêtre par l'évêque de Mende, qui l'avait rappelé auprès de lui.

Vicaire à Quezac, puis principal du collège de Mende en 1814-1815, il se signala par son zèle royaliste lors du retour des Bourbons, fut placé à la tête de l'administration civile, ordonna plusieurs arrestations, procéda en personne, à la tête d'une compagnie de gendarmes, à l'arrestation du sous-préfet de Florac, et reçut la croix d'honneur des mains du duc d'Angoulême. Quand l'œuvre des missions fut créée, l'abbé Fayet fut chargé d'y prendre une part active : il se rendit en Touraine, à Clermont, à Bordeaux.

Rentré à Paris, il coopéra avec de Bonald et Châteaubriand à la fondation du journal le Conservateur. Un peu plus tard, il remplit à Rouen les fonctions de grand-vicaire, puis il fut nommé inspecteur général des études par M. de Frayssinous.

Candidat ultra-royaliste à la Chambre des députés sous la Restauration, il obtint un grand nombre de voix, mais il se désista en faveur du général Brun de Villeret. Par suite de certains bruits fâcheux qui coururent sur son compte, l'abbé Fayet alla s'enfermer pendant quelque temps à la Trappe. Vers la fin de 1832, le prince de Croï, cardinal archevêque de Rouen, lui confia l'administration de son diocèse. Curé de Saint-Roch en 1841, M. Fayet ne tarda pas à être promu à l'épiscopat, et devint, l'année suivante, evêque d'Orléans. Il fut un des évêques qui cherchèrent vainement à s'opposer à la réforme des bréviaires non conformes à celui de Rome, réforme préconisée par dom Guéranger, prieur de Solesmes.

Le 23 avril 1848, les monarchistes de la Lozère l'inscrivirent sur la liste de leurs candidats à l'Assemblée constituante et le nommèrent représentant, le 1er sur 4, avec 19,466 voix (32,651 votants, 38,359 inscrits). Son élection fut validée après enquête. Il se distingua peu dans l'Assemblée, si ce n'est par quelques mots spirituels qui lui firent une certaine célébrité. Ce fut lui qui officia à la cérémonie commémorative pour les victimes des journées de juin, cérémonie qui eut lieu sur la place de la Concorde en juin 1848. A l'Assemblée, il vota:

- contre le rétablissement du cautionnement,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- contre la reduction de l'impôt du sel,
- contre l'interdiction des clubs,

fut souvent porté absent et en congé, et mourut du choléra, à la fin de la législature (4 avril 1849).