Louis Liechtenberger

1789 - 1879

Informations générales
  • Né le 16 août 1789 à Ribeauvillé ( - France)
  • Décédé le 20 décembre 1879 à Lille (Nord - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Bas-Rhin
Groupe
Républicain modéré

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple en 1848, né à Ribeauvillé (Haut-Rhin) le 16 août 1789, mort à Lille (Nord) le 20 décembre 1879, fils du bailli de Ribeauvillé, il fit son droit, s'inscrivit au barreau de Strasbourg, et acquit de la réputation dans les causes politiques.

Lors de la tentative bonapartiste de Strasbourg, ce fut lui qui défendit le colonel Caron. Au moment du procès d'avril 1834, Godefroy Cavaignac eut recours à son éloquence et à son habileté. Du reste, M. Liechtenberger parut à son tour, cette même année, sur les bancs de la cour d'assises, comme inculpé d'avoir formé une association pour empêcher la perception de l'impôt sur les boissons et le sel, et fut acquitté.

A la révolution de 1848, le Gouvernement provisoire le nomma commissaire-général du Bas-Rhin; mais il garda peu de temps ces fonctions et donna sa démission le 15 avril ; quelques jours plus tard, le 23, il fut élu représentant du Bas-Rhin à l'Assemblée constituante, le 1er sur 15, par 118,501 voix (123,968 votants, 132,186 inscrits). Il fit partie du comité de la Justice, et, républicain modéré, vota:

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'incompatibilité des fonctions,
- contre l'amendement Grévy,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- contre la proposition Rateau,
- contre l'interdiction des clubs.

Non réélu à la Législative, le 13 mai 1849, il se représenta dans une élection partielle qui eut lieu dans le Bas-Rhin, le 9 juin 1850, mais il n'obtint que 13,057 voix, contre 37,566 à l'élu, M. de Girardin, et 29,539 à M. Ch. Muller. Il reprit alors sa place au barreau de Strasbourg. Après l'annexion de l'Alsace (1871), il se fixa à Lille, auprès de son fils juge de paix dans cette ville.