Charles, Philippe, René Piéron

1796 - 1857

Informations générales
  • Né le 27 février 1796 à Arras (Pas-de-Calais - France)
  • Décédé le 4 août 1857 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 juin 1834 au 3 octobre 1837
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Opposition dynastique
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 novembre 1837 au 2 février 1839
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Opposition dynastique
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 2 mars 1839 au 12 juin 1842
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Opposition dynastique
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Opposition dynastique
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 1er août 1846 au 24 février 1848
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Opposition dynastique
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1834 à 1848, représentant en 1848, né à Arras (Pas-de-Calais) le 27 février 1796, mort à Paris le 4 août 1857, il fit ses études aux collèges d'Amiens et de Lille.

Reçu avocat en 1821, il entra, l'année suivante, dans la magistrature comme conseiller-auditeur à la cour royale de Douai. Substitut du procureur général en 1828, il se trouva à la tête du parquet lors de la révolution de 1830, « le procureur général, les présidents et juges, dit une biographie, ayant soudainement disparu. »

L'adhésion de M. Piéron au gouvernement de Louis-Philippe le fit nommer (1833) conseiller à la cour de Douai: peu de temps après, à la mort de son beau-père, M. Degouve-Denuncques, député du 3e collège du Pas-de-Calais (Saint-Pol), il se présenta (7 novembre 1833) pour lui succéder, mais il échoua avec 130 voix contre 168 à l'élu, M. Dussaussoy.

Il fut plus heureux aux élections générales du 21 juin 1834, et fut élu député du même collège par 165 voix (320 votants, 398 inscrits) contre 150 au député sortant. Il appartint jusqu'à la fin du règne à l'opposition dynastique, suivit en toute circonstance les inspirations d'Odilon Barrot, vota notamment pour la proposition Rémusat sur les fonctionnaires, et obtint successivement sa réélection comme député: le 4 novembre 1837, par 219 voix (410 votants, 481 inscrits); le 2 mars 1839, par 290 voix (395 votants) ; le 9 juillet 1842, par 259 voix (465 votants, 534 inscrits), contre 146 à M. de Ramecourt et 59 à M. Dussaussoy, et le 1er août 1846, par 277 voix (491 votants, 532 inscrits), contre 207 à M. de Ramecourt.

Entre temps, il avait été élu membre du conseil général du Pas-de-Calais qu'il présida en avril 1848. Pendant la dernière législature, il représenta seul l'opposition parmi les députés du Pas-de-Calais. Partisan de la réforme électorale, il présida lui-même le banquet réformiste d'Annezin. « Il passait, écrit un biographe parlementaire, pour un des députés de la gauche les plus exacts et les plus sévères dans l'accomplissement de leurs devoirs ; c'est à lui qu'on a dû longtemps de connaître les votes de chacun des membres de la Chambre après chaque scrutin important; il en dressait la liste et les livrait à la publicité. »

Au lendemain de la révolution de février, Crémieux, ministre de la Justice, appela M. Piéron au poste de conseiller à la cour d'appel de Paris; mais ce fut grâce à l'appui du parti conservateur qu'il fut élu, le 23 avril 1848, le 1er sur 17, et par 130,207 voix (161,957 votants, 188,051 inscrits) représentant du Pas-de-Calais à l'Assemblée constituante. M. Piéron vota le plus souvent avec la droite de l'Assemblée,

- pour le rétablissement du cautionnement et de la contrainte par corps,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- contre la réduction de l'impôt du sel,
- contre l'amnistie,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour les crédits de l'expédition de Rome.

Il avait repoussé avec la gauche la proposition Rateau le 12 janvier 1849.

Rallié au gouvernement présidentiel de L.-Napoléon Bonaparte, puis à l'Empire, il conserva jusqu'à sa mort son siège de conseiller à la cour de Paris. Chevalier de la Légion d'honneur.