Jean-Jacques Vignerte

1806 - 1870

Informations générales
  • Né le 12 janvier 1806 à Pouzac (Hautes-Pyrénées - France)
  • Décédé le 29 septembre 1870 à Bagnières de Bigorre (Hautes-Pyrénées - France )

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple en 1848, né à Pouzac (Hautes-Pyrénées) le 12 janvier 1806, décédé le 29 septembre 1870 à Bagnières-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). Il s'affilia de bonne heure à la Société des droits de l'homme, dont il fut l'un des organisateurs et le missionnaire, avec les titres de directeur du personnel et chef de la police.

Il parcourait dans ce but les ateliers et les campagnes. Arrêté en décembre 1833, trois fois condamné en 1834 et en 1835, et, une dernière fois, à la déportation, lors du procès des accusés d'avril, il put s'évader de Sainte-Pélagie avec Arm. Marrast et Godefroi Cavaignac, et gagner l'Angleterre et l'Amérique où il resta six ans. De retour en France, il se fit inscrire au barreau de Tarbes, et s'occupa d'agriculture.

Commissaire du gouvernement provisoire dans les Hautes-Pyrénées après le 24 février 1848, il fut élu, le 23 avril, représentant de ce département à l'Assemblée constituante, le 1er sur 6, par 38,766 voix. Il prit place à gauche, fit partie du comité des affaires étrangères, et appuya (26 mai 1848) la proposition Dornès sur le bannissement de la famille d'Orléans : « Quant à la famille Napoléon, ajouta-t-il, nous l'admettons provisoirement parce qu'elle n'est pas dangereuse; mais si elle le devenait, elle s'en irait avec les autres. » Il vota:

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- contre les poursuites contre L. Blanc et Caussidière,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- pour l'impôt progressif,
- pour l'incompatibilité des fonctions,
- pour l'amendement Grévy,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- pour la demande de mise en accusation du président et des ministres.

Non réélu à la Législative, il essaya de conspirer contre le prince Louis-Napoléon, mais une arrestation préventive et la certitude d'être surveillé de près le firent renoncer à la politique.