Pierre, Charles, François Dupont de Bigorre

1740 - 1793

Informations générales
  • Né le 22 décembre 1740 à Saint-Front ( - Généralité d'Alençon France)
  • Décédé le 9 novembre 1793 à Paris (Département de Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 24 avril 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Bigorre (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Tiers-Etat
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 2 septembre 1792 au 9 novembre 1793
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Majorité

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, et membre de la Convention, né à Saint-Front (Généralité d'Alençon) le 22 décembre 1740, « d'honorable homme André Dupont et de Delle Marie Chauvin », mort à Paris le 9 novembre 1793, il était avocat à Luz et assesseur de la vallée de Barèges, quand il fut élu (24 avril 1789) député du tiers aux Etats-Généraux par la sénéchaussée de Bigorre.

Il adhéra aux idées nouvelles et opina avec la majorité. Il parla sur la Déclaration des droits, fit un rapport sur les dons patriotiques, et obtint le vote d'un décret sur l'imposition des privilégiés.

Le 4 septembre 1792, Dupont de Bigorre devint député des Hautes-Pyrénées à la Convention, le 2e sur 6, par 245 voix (274 votants). Il fut un des représentants chargés de faire connaître à Louis XVI la décision qui lui accordait un conseil, et lors du procès, au 2e appel nominal, il répondit : « Comme je crois aux factions qui environnent la Convention nationale, aux intrigues qui peuvent séduire les assemblées primaires; comme, d'ailleurs, je désire que le peuple sache qu'il est plus que les rois, je dis oui. » Au 3e appel : « Je n'ai pas pu ouvrir la loi sans suivre les formes conservatrices qu'elle prescrit; mais, en législation, le salut du peuple est l'intérêt suprême. Si la mort de Louis est utile, il doit en faire le sacrifice, et, s'il ne le fait pas, il doit périr à cause de sa lâcheté même. Mais qu'arrivera-t-il après sa mort? Un rejeton se présente, faudra-t-il le faire périr encore? Et je n'hésiterais pas à le prononcer, si sa mort était nécessaire au salut public; mais derrière ce mausolée je vois un lion sortir de sa caverne et un ennemi dangereux substitué à un ennemi vaincu. Je vote donc pour la réclusion de Louis jusqu'à ce que le territoire de la République soit purgé des Bourbons, et ensuite pour sa mort. »

Dupont de Bigorre mourut à Paris dans le cours de cette même année.

Date de mise à jour: août 2018