Etienne Deydier

1743 - 1824

Informations générales
  • Né le 6 avril 1743 à Pont-de-Vaux ( - Généralité de Bourgogne - France)
  • Décédé le 15 septembre 1824 à Nyon (Canton de Vaud - Suisse)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 1er septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Ain
Groupe
Majorité
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 4 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Ain
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, membre de la Convention et député aux Anciens, né à Pont-de-Vaux (Généralité de Bourgogne, France) le 6 avril 1743, du sieur Joseph Bonaventure Deydier, commissaire aux droits seigneuriaux, et de Marie Claudine Reymond, mort à Nyon (Canton de Vaud, Suisse) le 15 septembre 1824, il était notaire feudiste, géomètre, et vice bailli de Pont-de-Vaux avant la Révolution.

Le 1er septembre 1791, il fut élu député de l'Ain à l'Assemblée législative, le 3e sur 6, par 193 voix sur 327 votants. Il siégea dans la majorité et montra en plusieurs circonstances autant d'humanité que de courage. Il sauva la vie à M. Gueidan, député du clergé en 1789, incarcéré à la prison de la Force, lors du massacre des prisons (2 septembre 1792), ainsi qu'à un aide de camp du général Miranda, menacé par le peuple au 10 août; il donna en même temps à ce dernier un costume bourgeois et une somme de deux cents écus, pour faciliter sa fuite.

Réélu par le même département, le 4 septembre 1792, membre de la Convention, le 1er sur 6, avec 305 voix sur 371 votants, il prit place à la Montagne, et, dans le procès du roi, répondit au 3e appel nominal: « Je vote pour la mort. » Dans la séance de la Société des Jacobins du 8 nivôse an II, il parla sur la question de l'épuration des membres de la Société : « Et moi je demande, dit-il, qu'on retire l'affiliation à toutes les sociétés qui ne se sont formées que depuis le 31 mai. »


Le 4 brumaire an IV, il entra au Conseil des Anciens comme ancien conventionnel, et fut réélu au même conseil pour le département de l'Ain, avec 204 voix sur 235 votants.

Le 27 thermidor an VI, il fit approuver la résolution qui rayait de la liste des émigrés le député Sonthonax. Il ne fut pas hostile au coup d'Etat de brumaire, et, le 29 germinal an VIII, il fut nommé juge au tribunal d'appel de l'Ain. L'empereur l'appela, le 2 avril 1811, aux fonctions de conseiller à la cour impériale de Lyon.

Il donna sa démission après la première abdication de Napoléon, fut réintégré dans sa place pendant les Cent Jours, puis révoqué au second retour des Bourbons, et frappé par la loi du 12 janvier 1816 contre « les régicides », dut s'expatrier bien que des certificats de médecins eussent attesté qu'il était atteint « d'une humeur gouteuse erratique qui porte principalement son impression sur le cerveau. De là des pertes instantanées et plus ou moins prolongées de la mémoire et de la raison » . Le préfet de l'Ain, M. Dumartroy, lui fit remettre un passeport pour sortir de France; le 17 février 1816, M. Deydier partit pour Genève, passa ensuite à Constance, et se fixa enfin à Nyon où il mourut.

On a de lui : Rapport sur la révolution relative à l'inscription sur la liste des émigrés, du représentant du peuple Sonthonax; plusieurs Lettres à ses commettants (1794).

Date de mise à jour: mars 2019