Jean-François, Marie Merlino

1737 - 1805

Informations générales
  • Né le 8 décembre 1737 à Lyon ( - Généralité de Lyon - France)
  • Décédé le 16 octobre 1805 à Fareins (Ain - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 6 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Ain
Groupe
Montagne
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 13 avril 1798 au 19 mai 1799
Département
Ain
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, député au Conseil des Anciens et au Conseil des Cinq-Cents, né à Lyon (Généralité de Lyon, France) le 8 décembre 1737, « du Sr Antoine Merlino, banquier de cette ville et de Delle Françoise Mandiot, son épouse », mort à Fareins (Ain) le 16 octobre 1805, homme de loi à Trévoux avant la Révolution, il devint juge au tribunal de cette ville en 1790, et offrit, le 10 août 1791, par une lettre à l'Assemblée constituante, de solder à ses frais, pendant la guerre, deux gardes nationaux, et de leur faire 250 livres de pension s'ils étaient blessés.

Elu, le 6 septembre 1792, membre de la Convention par le département de l'Ain, le 6e et dernier, par 237 voix (359 votants), il vota la mort de Louis XVI, sans appel ni sursis. Il répondit au 3e appel nominal :

« Vous avez déclaré, à l'unanimité, que Louis Capet était coupable et convaincu de haute trahison et de conspiration envers la nation; comme juge j'ai ouvert le livre de la loi ; elle m'a indiqué la peine due aux conspirateurs; fidèle à mes devoirs, fidèle à ma conscience, ami de mes commettants, je vote pour la mort. »

Merlino opina tantôt avec les modérés, tantôt avec les Jacobins.

En 1793, envoyé en mission avec Amar dans le département du Rhône, il suivit les inspirations de ce dernier, et réclama un secours de trois millions pour les ouvriers de Lyon.

En 1795, il parla en faveur des aveugles des Quinze-Vingts, et obtint une pension pour la veuve et les enfants de Joseph Lesne, fusillé à Lyon et reconnu innocent le lendemain.

Après le 9 thermidor, l'Assemblée repoussa, par l'ordre du jour, plusieurs accusations de terrorisme portées contre lui.

Réélu, le 4 brumaire an IV, membre du Conseil des Anciens, par ses collègues de la Convention, il fit adopter (nivôse) une motion dépouillant d'avance les enfants d'émigrés de toute succession qui pourrait leur survenir.

Il obtint du département de l'Ain, le 24 germinal an VI, le mandat de député au conseil des Cinq-Cents ; Merlino siégea jusqu'au 30 floréal an VII.

Il se retira ensuite à Fareins, où il mourut en 1805, étranger à la vie publique.

Date de mise à jour: décembre 2019