Hyacinthe, Marcelin Borel

1756 - 1796

Informations générales
  • Né le 16 août 1756 à La Salle ( - Généralité de Grenoble France)
  • Décédé le 2 mai 1796 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 3 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Hautes-Alpes
Groupe
Centre
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 13 octobre 1795 au 2 mai 1796
Département
Hautes-Alpes
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention et député au Conseil des Cinq-Cents, né à la Salle (Généralité de Grenoble), le 16 août 1756, mort à Paris le 2 mai 1796, il était négociant à Briançon, devint procureur-syndic de ce district et fut élu, le 3 septembre 1792, membre de la Convention par le département des Hautes-Alpes, « à la pluralité des voix, sur 215 votants. »


Borel siégea dans la Plaine, se prononça pour la détention et le bannissement de Louis XVI, vota contre la Montagne et participa à la réaction de thermidor. Envoyé en mission en l'an III, dans les départements de l'Ain, de l'Isère, du Rhône, de la Loire et de Saône-et-Loire, il transmit à la Convention (séance du 14 germinal) une adresse des Lyonnais, puis le 23 prairial, une autre adresse des « citoyens de Grenoble, manifestant leur haine pour les anarchistes. »

On a de Borel des observations écrites, sur le rapport fait au nom du comité chargé de la révision des lois contre les émigrés. L'auteur exprime le voeu que ces lois soient adoucies : « L'article II du premier titre, n° 2, dit-il, excepte de l'émigration les Français absents antérieurement au premier juillet 1789, qui n'étaient pas rentrés au onze brumaire dernier sur le territoire de la République; mais en même temps il les considère comme ayant renoncé à tous leurs droits de citoyens, et, sous ce rapport, leurs biens sont acquis à la nation. Cette disposition me paraît non seulement bien rigoureuse, mais même contraire aux intérêts de la nation. »

Borel affirme que « beaucoup de Français établis en pays étranger depuis plusieurs années avant 1789, s'y sont trouvés au moment où la guerre a été déclarée avec les puissances du pays qu'ils habitent, et depuis cet instant toute communication ayant été fermée, ils n'ont plus été libres d'en sortir. » Il rappelle que, parmi ces malheureux, il s'en trouve plusieurs qui, dès le commencement de la Révolution, n'ont cessé de donner des preuves de patriotisme et d'attachement à leur mère patrie. « Vous avez vu encore, dans le mois de germinal dernier, les citoyens des cinq maisons briançonnaises établies à Gênes, envoyer à Nice mille paires de souliers pour nos frères d'armes..., etc. »

Borel concluait en demandant que la Convention étendît à six mois le délai de deux décades accordé pour rentrer en France aux citoyens « dont l'absence a pour objet le commerce, l'éducation et le dessein d'acquérir des connaissances dans les sciences, arts et métiers. »

Il fut, le 21 vendémiaire an IV, élu député des Hautes-Alpes au Conseil des Cinq-Cents, s'y fit peu remarquer, et mourut l'année qui suivit son élection.

Tous les biographes, et le Moniteur officiel également, l'ont confondu avec Borel de Bretizel qui fut député de l'Oise au Conseil des Cinq-Cents.