Benoît Lesterpt de Beauvais

1750 - 1793

Informations générales
  • Né le 22 août 1750 à Le Dorat ( - Généralité de Limoges - France)
  • Décédé le 31 octobre 1793 à Paris (Département de Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 20 mars 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Basse-Marche (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Tiers-Etat
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 2 septembre 1792 au 31 octobre 1793
Département
Haute-Vienne
Groupe
Girondins

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, membre de la Convention, né au Dorat (Généralité de Limoges, France) le 22 août 1750, mort à Paris (Département de Paris) le 31 octobre 1793, frère de Jacques Lesterpt (1745-1823), député en 1789, Benoît Lesterpt-Beauvais était avocat au Dorat en 1789.

Elu, le 20 mars 1789, comme son frère, député du tiers aux Etats généraux par la sénéchaussée de la Basse-Marche, il se prononça pour les réformes.

Devenu receveur du district du Dorat, il fut élu, le 2 septembre 1792, membre de la Convention par le département de la Haute-Vienne, le 2e sur 7, et vota en ces termes, dans le procès de Louis XVI, pour la peine capitale :

« Le vœu de ma conscience est de concilier la punition d'un grand coupable avec l'affermissement et l'intérêt de la république. Ainsi j'opine à la mort de Louis Capet, mais à la condition que l'exécution sera suspendue jusqu'à l'époque où les ennemis qu'il a suscités contre le peuple français feront une incursion sur son territoire, et, en cas de paix, jusqu'à telle autre époque qui sera fixée par la Convention nationale ou le Corps législatif...... Cette condition est inséparable de mon opinion à la mort. »

Lié avec les Girondins, Lesterpt-Beauvais s'inspira, dans plusieurs missions dont il fut chargé, d'un « modérantisme » qui le rendit suspect à la Montagne. Le 21 août 1793, il fut dénoncé pour avoir permis aux Lyonnais insurgés d'enlever un grand nombre de fusils de la manufacture d'armes de Saint-Etienne, et pour s'être insurgé lui-même contre la Convention : on cita un écrit de Lesterpt-Beauvais où il disait, qu'après les événements du 31 mai, les décrets de l'assemblée ne pouvaient plus être reconnus. Bien qu'il réclamât contre ces imputations, il fut décrété d'accusation comme fédéraliste, envoyé à Paris, jugé et condamné à mort, avec les chefs de la Gironde, par le tribunal révolutionnaire, et exécuté le 31 octobre 1793.