Louis, Alexandre, Elysée de Monspey

1733 - 1822

Informations générales
  • Né le 10 août 1733 à Saint-Georges-de-Reneins ( - Généralité de Lyon France)
  • Décédé le 2 mars 1822 à Saint-Georges-de-Reneins (Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 20 mars 1789 au 13 septembre 1791
Baillage
Beaujolais (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Noblesse

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, né à St-Georges-de-Reneins (Généralité de Lyon) le 10 août 1733, mort au château de Vallières, commune de St-Georges (Rhône) le 2 mars 1822, d'une famille d'ancienne noblesse, il était fils de Joseph-Henri, marquis de Monspey, comte de Vallière, chevalier de Malte et de Saint-Louis, capitaine de dragons au régiment de Bauffremont, et d'Anne Levic de Pontevès d'Agoult.

Placé en qualité de page auprès du dauphin fils de Louis XV, qui lui donna une lieutenance dans son régiment de cavalerie, il devint capitaine dans le régiment de Royal-Normandie puis, en 1758, dans celui de Poly-cavalerie. Il fit les campagnes de la guerre de Sept ans, reçut deux blessures à Minden (1er août 1759), et fut fait chevalier de Saint-Louis. Le dauphin le fit entrer (30 mars 1766), comme officier supérieur exempt, dans les gardes du corps du roi (compagnie écossaise). Brigadier de cavalerie (5 décembre 1782), commandant d'escadron des gardes du corps (décembre 1784), maréchal de camp (9 mars 1788), il fit ses preuves, en décembre de cette dernière année, pour monter dans les carrosses du roi.

Membre de l'assemblée provinciale du Lyonnais, président de l'ordre de la noblesse du Beaujolais, il fut élu, le 20 mars 1789, dans cette dernière sénéchaussée, député de son ordre aux Etats-Généraux. Dans la séance du 5 octobre, il prit la défense des gardes du corps attaqués par Mirabeau et par Pétion, et somma ce dernier de signer sa dénonciation. Le lendemain, 6 octobre, il protégea, avec quelques autres députés de la noblesse, la vie du roi.

Après l'arrestation de Louis XVI à Varennes, il donna sa démission (18 juillet 1791), rejoignit l'armée des princes à Coblentz, et reprit le commandement de la compagnie écossaise qui avait émigré presque tout entière. Il fit la campagne de 1792, accompagna, après la retraite des princes, le général Clairfait, obtint, en 1794, le commandement du régiment de cavalerie noble composé exclusivement de gardes du corps, et prit part, sous le prince de Condé, aux campagnes de 1795 à 1797. Lorsque l'armée se rendit en Pologne, il présenta à Louis XVIII, alors à Blanckenberg, son fils unique, le comte Louis de Monspey, qui avait fait avec lui les dernières campagnes. Le roi nomma le comte de Monspey capitaine de cavalerie, et remit au marquis le brevet de commandeur de Saint-Louis. Quand l'armée de Condé se joignit au corps de Souvarow (1799), le marquis de Monspey eut un commandement dans la cavalerie noble, sous les ordres immédiats du duc de Berry.

Après le licenciement, il rentra en France (1801) où il vécut dans la retraite, refusant du gouvernement impérial un emploi de son grade. Il n'accepta que les fonctions modestes de maire de la commune de Saint-Georges-de-Reneins, et de membre du conseil général du Rhône, qu'il présida en 1813.

A la Restauration, il reprit sa place dans les gardes du corps, mais, en raison de son âge (81 ans), Louis XVIII lui accorda sa retraite avec le titre de lieutenant général (21 juin 1814) et les insignes de grand-croix de Saint-Louis.