Ernest Breton

1841 - 1901

Informations générales
  • Né le 19 avril 1841 à Bray-envermeu (Seine-Inférieure - France)
  • Décédé le 12 novembre 1901 à Paris (Seine-Inférieure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 12 novembre 1901
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Républicains progressistes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 19 avril 1841 à Bray-Envermeu (Seine-Inférieure), mort le 12 novembre 1901, à Paris XVIIIe.

Député de la Seine-Inférieure de 1889 à 1901.


Fils d'agriculteur normands, agriculteur lui-même, Ernest Breton s'était toujours considéré comme le mandataire de l'agriculture. Membre de la Société agricole de l'arrondissement de Dieppe, il sut gagner la sympathie et l'estime du monde rural à qui il prodiguait des conseils toujours très appréciés.

Ses compatriotes l'envoyèrent successivement siéger au conseil d'arrondissement puis au conseil général et l'élirent maire d'Envermeu.

Il fut ainsi encouragé à se présenter aux élections générales législatives du 22 septembre 1889 dans la première circonscription de Dieppe. Dans sa profession de foi, il se déclarait sincèrement partisan de la République et du maintien des institutions qui nous assurent l'ordre et la liberté, son programme comportait: « Diminution de l'impôt foncier, défense des intérêts maritimes, allégement des charges financières, pratique d'une politique d'économie, respect absolu de la liberté de conscience. »

Il fut élu par 5.454 voix, contre 5.381 à M. de Laborde-Noguez, au premier tour de scrutin. Inscrit au groupe de l'Union progressiste, il appartint à diverses Commissions spéciales. Il se fit entendre à la tribune, au cours du débat sur le projet de loi tendant à distraire une portion du territoire de la commune du Tréport (Seine-Inférieure), pour l'annexer à celle de Mers (Somme) (1891), et dans la discussion d'interpellations concernant les mesures à prendre en présence de l'avilissement du prix du bétail occasionné par la sécheresse (1893).

Réélu aux élections générales du 20 août 1893, au premier tour de scrutin par 6.384 voix contre 3.808 à M. Jubault, et toujours membre de diverses Commissions, il prit la parole sur le budget des affaires étrangères de l'exercice 1895 pour protester contre le transport de matériel de guerre à Madagascar, confié à une compagnie anglaise et dans la discussion générale du budget des postes et télégraphes du même exercice (1895).

Il retrouva son siège aux élections générales des 8 et 22 mai 1898 et présenta un amendement au budget des finances de l'exercice 1899, tendant à faire augmenter l'indemnité parlementaire (1899).

Dans le même temps, il déposait un certain nombre de rapports sur des projets de loi d'intérêt local.

Il mourut à Paris, en cours de mandat, le 12 novembre 1901. Son éloge funèbre fut prononcé par M. Georges Cochery, vice-président, à la séance du 14 novembre. Après avoir rendu hommage au « fils de la plantureuse Normandie qui avait conservé toute la vigueur du sang dont il était issu, aux qualités de force et d'endurance des races du Nord », « il laissera le souvenir, déclara-t-il, d'un ferme républicain, dévoué sans réserve à sa foi politique, d'un collègue loyal et modeste, vers lequel son caractère désintéressé entraînait toutes les sympathies.»