Ernest, François Briens

1835 - 1907

Informations générales
  • Né le 13 août 1835 à Cérences (Manche - France)
  • Décédé le 10 août 1907 à Cérences (Manche - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 6 mai 1883 au 14 octobre 1885
Département
Manche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Manche
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 15 janvier 1894
Département
Manche
Groupe
Républicains progressistes

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 7 janvier 1894 au 2 janvier 1897
Sénateur
du 3 janvier 1897 au 6 janvier 1906

Biographies

Député de 1883 à 1885, né à Cérences (Manche), le 13 août 1835, il n'avait aucun antécédent politique, lorsqu'il brigua, le 6 mai 1883, dans la 1re circonscription de Coutances, la succession de M. Savary, démissionnaire.

Il fut élu, comme candidat républicain très modéré, député de Coutances, par 7,368 voix sur 13,066 votants, 15,620 inscrits. Jusqu'à la fin de la législature, M. Briens s'associa à tous les votes de la majorité opportuniste :

- pour les crédits du Tonkin,
- pour le maintien de l'ambassade auprès du pape,
- contre l'élection des sénateurs par le suffrage universel, etc.

Porté, le 4 octobre 1885, sur une liste opportuniste dans le département de la Manche, il échoua avec 49,250 voix seulement, tandis que le dernier élu de la liste conservatrice, M. du Mesnildot, obtenait 57,001 voix.


Né le 13 août 1835 à Cérences (Manche), mort le 10 août 1907 à Cérences.

Député de la Manche de 1883 à 1885 et de 1889 à 1894. Sénateur de la Manche de 1894 à 1906. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET CouGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 488).

Il prit sa revanche aux élections générales du 22 septembre 1889, dans la 1re circonscription de Coutances, au premier tour de scrutin, où il battit M. Charles Chevalier, député sortant, par 6.763 voix contre 5.637.

Membre de diverses commissions spéciales, il s'intéressa principalement aux problèmes agricoles, à ses affaires locales et aux élections. Il intervint à la tribune, en 1893, au cours de la discussion d'une interpellation sur l'avilissement du prix du bétail occasionné par la sécheresse.

Il retrouva son siège aux élections générales du 20 août 1893, au premier tour de scrutin, par 7.267 voix, contre 4.844 à son ancien adversaire Charles Chevalier. Mais quelques mois plus tard, il entrait au Sénat, à la faveur de l'élection partielle du 7 janvier 1894, en remplacement de M. Emile Lenoël décédé le 24 octobre 1893. Il emporta le siège au premier tour de scrutin par 992 voix sur 1.089 suffrages exprimés et fut réélu au renouvellement triennal du 3 janvier 1897, toujours au premier tour, par 1.025 voix sur 1.129 votes émis.

Il s'inscrivit au groupe de l'alliance républicaine progressiste et appartint à plusieurs commissions ad hoc. Il eut l'occasion de se faire entendre au cours de la discussion des budgets des exercices 1903, 1904 et 1905.

Républicain progressiste jusqu'en 1899, il évolua par la suite sous l'influence de la politique Waldeck-Rousseau et vota depuis lors avec le bloc.

Est-ce en raison de ce revirement ? Mais il échoua au renouvellement du 7 janvier 1906, où il n'obtint que 422 voix au premier tour de scrutin, 461 au deuxième et 446 au troisième. Il ne se consola pas de cet échec et se retira dans ses terres de Cérences pour y chercher l'oubli. Il demeura cependant conseiller général du canton de Lessay jusqu'aux élections cantonales de juillet 1906 où il ne se représenta pas. Il mourut quinze jours plus tard, le 10 août 1907, n'ayant pu subir, en raison de son grand âge l'opération qui l'eût sauvé. Il avait 72 ans.

Ses obsèques, ayant eu lieu avec les secours de la religion, produisirent certains remous parmi nombre de ses nouveaux amis anticléricaux qui se virent amenés à l'église, contre toute attente. Huit discours furent prononcés au cimetière. Le deuil était conduit par son fils, préfet de l'Hérault. Le défunt était président de la Société d'agriculture de l'arrondissement de Coutances depuis 1893. Outre son roman La Baronne d'Ostie il avait pubilé sous le pseudonyme d'Ernest Duchêne une pièce de théâtre, en un acte, en vers, intitulée : Les charmes de Suzette.

Il était chevalier de la Légion d'honneur et Commandeur de l'Ordre du Cambodge.