Ambroise Henry Arnould

1757 - 1812

Informations générales
  • Né le 26 mars 1757 à Paris ( - Généralité de Paris France)
  • Décédé le 4 juillet 1812 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 12 avril 1799 au 26 décembre 1799
Département
Seine
Groupe
Bonapartiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au Conseil des Anciens, au Conseil des Cinq Cents, puis membre du Tribunat, né à Paris (Généralité de Paris), le 26 mars 1757, mort à Paris, le 4 juillet 1812, il fit ses études à Dijon, puis revint à Paris, où il s'occupa d'économie politique et de questions financières.

Partisan modéré de la Révolution, il était en 1791 sous-directeur du bureau de la Balance du Commerce quand il publia, sur les Relations commerciales de la France dans toutes les parties du globe, un ouvrage qui fut remarqué. En l'an III, il s'attacha, dans une nouvelle brochure intitulée : Point de terrorisme contre les assignats, à démontrer l'utilité de l'émission de ce papier-monnaie ; puis, ayant pris parti après le 9 Thermidor contre la Convention nationale, il fut mêlé à l'insurrection du 13 Vendémiaire an IV; obligé de fuir, il reprit ses études économiques et publia, encore un ouvrage sur le Système maritime et politique des Européens pendant le XVIIIe siècle. Il y propose de faire de Paris une ville maritime afin d'égaler les forces navales de la France à celles de l'Angleterre.

Elu le 26 germinal an VI, par le département de la Seine, député au Conseil des Anciens, il y fit partie de la commission des finances, fut chargé de plusieurs rapports sur le commerce, l'administration, etc., et appuya le rétablissement de l'impôt sur le sel. Il contribua au rappel de la loi des neutres, rappel qui, en réponse à la conduite du gouvernement lequel n'en avait jamais tenu compte, ordonna la saisie en mer des bâtiments de commerce des nations qui s'étaient déclarées neutres.

En l'an VII, il sortit du Conseil des Anciens et entra, toujours comme représentant de Paris, au Conseil des Cinq Cents: il concourut au renversement du Directoire et à l'établissement du Consulat. Bonaparte l'appela à faire partie (19 brumaire an VIII) de la Commission législative intérimaire qu'il forma après son Coup d'Etat; ce fut lui que le premier consul chargea de demander en faveur de Sieyès la dotation du domaine de Crosne comme récompense nationale. Il fut encore l'auteur d'un long rapport sur les moyens de relever le crédit public.

Son zèle lui valut une place au Tribunat (4 nivôse an VIII). Il fut secrétaire de cette assemblée, et, en cette qualité, fit partie de la commission chargée d'examiner la motion de Curée en faveur de l'établissement du régime impérial. Dans la discussion qui eut lieu sur ce grave sujet, Arnould combattit avec beaucoup de vivacité et d'aigreur l'opinion de Carnot, qui y était opposé; le débat dégénéra presque en altercation. Comme orateur du Tribunat, il soutint devant le Corps législatif divers projets importants sur les finances, et, lors de la suppression de cette assemblée il fut nommé conseiller maître à la Cour des Comptes.

Chevalier de la Légion d'honneur, le 25 prairial an XII, il avait été, de plus, fait chevalier de l'Empire en mai 1808. Indépendamment des mémoires cités plus haut, Arnould est l'auteur d'une Histoire générale des finances depuis le commencement de la monarchie, pour servir d'introduction au budget annuel.