Maurice Brillouet

1890 - 1979

Informations générales
  • Né le 6 juin 1890 à Surgères (Charente-Inférieure - France)
  • Décédé le 30 août 1979 à La rochelle (Charente-Maritime - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Charente-Maritime
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 6 juin 1890 à Surgères (Charente-Inférieure)

Décédé le 30 août 1979 à La Rochelle (Charente-Maritime)

Député de la Charente-Maritime de 1946 à 1951

Maurice Brillouet est né le 6 juin 1890 à Surgères. Cet employé-comptable a été marqué par la Première guerre mondiale pendant laquelle il fut blessé. Entre les deux guerres, il est secrétaire départemental de l'Association républicaine des Anciens combattants (A.R.A.C.) proche du Parti communiste. Peu après la fondation du Parti communiste, en décembre 1920, Maurice Brillouet y adhère et assure le secrétariat de la cellule de Surgères. Il se présente régulièrement et vainement aux élections législatives entre 1928 et 1936. Il est élu conseiller municipal de Surgères en 1925 et conseiller d'arrondissement en 1937. En 1940 il est victime d'un internement administratif comme membre du Parti communiste et il est enfermé à Saint-Paul d'Eyjeaux. à la Libération, il est d'abord nommé puis élu maire de Surgères et le demeure jusqu'en 1947. Il est également élu au conseil général de la Charente-Maritime.

Le 21 octobre 1945 et le 2 juin 1946, il figure dans le département de la Charente-maritime en seconde place sur la liste communiste dont seule la tête sera élue. Le 10 novembre 1946, la liste communiste passant de 42 341 à 49 012 suffrages a deux élus, Georges Gosnat et Maurice Brillouet. Les quatre autres sièges vont à un socialiste (37 863 voix), à un R.G.R. (26 806 voix), à un M.R.P. (34 595 voix) et à un républicain et paysan (46 217 voix).

Maurice Brillouet est nommé membre de la Commission de la marine marchande et des pêches, de la Commission de la comptabilité, en 1947 de la Commission des finances, en 1948 de la Commission de la reconstruction et des dommages de guerre et, en 1949 de la Commission des boissons.

Il propose des lois aménageant le régime fiscal des coopératives et des ostréiculteurs. Il voudrait en particulier créer dans la cédule des professions non commerciales une catégorie des mytiliculteurs et ostréiculteurs bénéficiant d'un abattement identique à celui des artisans. Prenant part à la discussion du projet de loi fixant le budget de 1947, il demande une diminution de la subvention à l'Office scientifique et technique des pêches maritimes dont l'activité semblait inutile aux ostréiculteurs de l'estuaire de la Charente. Avec Marc Du-puy, il soutient un amendement fiscal en faveur des exploitations ostréicoles familiales. En 1948, il intervient dans le débat sur le classement des alcools pour montrer que le « pineau » des Charentes, composé de vin et de cognac, est plus un vin de dessert qu'un apéritif en dépit d'un usage qui ne remonte qu'à la guerre. En 1949, il proteste lors d'un débat assez vif contre l'importation de moules hollandaises.

Toujours préoccupé des intérêts des habitants des Charentes, il interpelle le 18 août 1949 le ministre, après l'explosion d'un dépôt de bombes de la Seconde guerre mondiale à Bussac-la-Forêt et il signale le danger de tels aménagements ; il intervient également en 1950 dans la discussion relative aux incendies des Landes et évoque les incendies de la Charente-Maritime auxquels il attribue une cause criminelle.

Il est préoccupé par la situation de l'emploi à Rochefort, et proteste contre la fermeture de l'arsenal de cette ville ; prenant part à la discussion du projet de loi relatif à la réorganisation des constructions aéronautiques, il souhaite le maintien de l'usine de la S.N.C.A.S.O. de Rochefort. Enfin, il rend hommage au courage des démineurs qui ont achevé rapidement une tâche dangereuse et demande à ce qu'ils soient reclassés.

Ses interventions sur des problèmes nationaux sont moins nombreuses. Il participe à la discussion du projet de loi relatif aux écoles privées des houillères en signalant que le Conseil général de la Charente-Maritime a adopté, à leur sujet, un vœu de nationalisation. S'appuyant sur des exemples charentais, il attire l'attention du Secrétaire d'Etat sur les capacités d'accueil de l'enseignement technique dont il déplore les insuffisances. En 1950, il intervient dans la discussion du projet de loi relatif aux crédits de la reconstruction et de l'urbanisme en demandant d'aider plus largement les petits sinistrés qui lui semblent défavorisés. Il déplore la lenteur de la construction d'habitations à loyer modéré. Il affirme son attachement à la paix, mettant en doute l'attitude des alliés de la France et il proteste vivement contre la mise à la disposition des troupes américaines de l'O.T.A.N. des installations portuaires du Sud-ouest de la France et contre le réarmement allemand.

Pour les élections législatives du 17 juin 1951, un apparentement est conclu en Charente-maritime entre la S.F.I.O., le R.G.R. et le M.R.P. Ces listes recueillent seulement 79 871 voix. Aussi la répartition a-t-elle lieu à la proportionnelle. La liste communiste subit un recul par rapport à 1946 (elle passe de 49 012 à 41 802 voix) et n'envoie au Palais-Bourbon que la tête de liste, Georges Gosnat (42 053 voix). Maurice Brillouet qui a recueilli personnellement 41 926 suffrages n'est pas réélu.