Jules, Jean, François Jacquot Rouhier d'Andelarre

1803 - 1885

Informations générales
  • Né le 25 octobre 1803 à Dijon (Côte-d'Or - France)
  • Décédé le 26 novembre 1885 à Andelarre (Haute-Saône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
Ire législature
Mandat
Du 29 février 1852 au 29 mai 1857
Département
Haute-Saône
Groupe
Tiers-parti
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIe législature
Mandat
Du 21 juin 1857 au 7 mai 1863
Département
Haute-Saône
Groupe
Tiers-parti
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 31 mai 1863 au 27 avril 1869
Département
Haute-Saône
Groupe
Tiers-parti
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IVe législature
Mandat
Du 24 mai 1869 au 4 septembre 1870
Département
Haute-Saône
Groupe
Tiers-parti
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Haute-Saône
Groupe
Centre droit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de la Haute-Saône de 1852 à 1870, représentant à l'Assemblée nationale de 1871, né à Dijon (Côte-d’Or), le 25 octobre 1803, mort à Andelarre (Haute-Saône), le 26 novembre 1885, il étudia le droit et appartint quelque temps, comme procureur du roi, à la magistrature de la Restauration. Ayant donné sa démission en 1830, il s'occupa surtout, jusqu'en 1852, des intérêts du département de la Haute-Saône.

Maire d'Andelarre, puis conseiller général du canton de Vesoul, il n'entra véritablement dans la vie politique qu'après le coup d'Etat de Décembre.

C'est comme candidat officiel qu'il obtint, le 29 février 1852, de représenter, au Corps législatif, la 1re circonscription de la Haute-Saône, par la presque unanimité des voix (21 703 sur 31 677 inscrits et 22,277 votants). L'appui de l'administration lui manqua en 1857 : il n'en retrouva pas moins à peu près les mêmes suffrages.

Aux élections du 1er juin 1863, le ministère lui suscita un concurrent, M. Galmiche, qui eut 9 048 voix ; mais M. d'Andelarre fut encore élu avec 17 640 voix. À dater de cette époque, sa timide opposition à l'Empire s'étant accentuée, il prit rang dans ce qu'on appela le « tiers parti » libéral, dont M. Thiers était le chef, et qui poursuivait l'établissement, avec ou sans l'Empire, du gouvernement parlementaire en France.

Réélu, le 24 mai 1869, par 18 669 voix sur 30 607 inscrits et 22 021 votants, contre MM. Ricot (794 voix), baron Gourgaud (364) et Hérisson (126), il se sépara, à diverses reprises, de la majorité du Corps législatif, par exemple, pour voter l'abrogation de la loi de sûreté générale, et l'extension des « libertés nécessaires. » Toutefois, il fut, au plébiscite de 1870, parmi ceux qui recommandèrent de voter oui.

Il s'associa, le 4 Septembre, à la proposition de nomination par la Chambre d'une « Commission de défense nationale, » se retira dans la Haute-Saône au lendemain de la Révolution, et ne reparut que le 8 février 1871, comme candidat conservateur à l'Assemblée nationale : 23 649 électeurs sur 93 897 inscrits et 34 563 votants lui donnèrent la majorité. Inscrit au centre droit et à la réunion du Cercle des Réservoirs, il vota, avec les conservateurs monarchistes de l'Assemblée : pour la paix, les prières publiques, le pouvoir constituant de l'Assemblée, contre la dissolution, contre Thiers dans la journée du 24 mai ; il appuya le gouvernement du maréchal de Mac-Mahon, dont il vota la prorogation des pouvoirs ; très activement mêlé auparavant aux démarches qui avaient pour objet le rétablissement de la monarchie, il avait expliqué sur quelles bases il souhaitait ce rétablissement, dans une brochure publiée en 1873, et intitulée les Principes de la Révolution française, et le Programme de 1789. Le marquis d'Andelarre y soutenait cette thèse, que le parti « conservateur parlementaire » était le seul véritable dépositaire des principes de la Révolution française. « Les traditions du parti conservateur, disait-il, ce sont celles que lui ont laissées ses pères, les rédacteurs des cahiers des états généraux, enfantant une société qu'ils ne devaient pas voir. Et lui, s'inspirant de leur pensée, résolu à terminer à Versailles ce que Versailles a vu commencer, l'œuvre de réforme sociale dont ils ont jeté les fondements, il travaille, comme eux, à construire l'édifice de la société moderne, avec ses conditions vieilles comme le monde, les vérités éternelles des sociétés humaines, avec ses conditions nouvelles, les vérités relatives à son époque, etc. » Le marquis d'Andelarre vota encore pour la loi des maires, contre les propositions Casimir-Perier et Malleville, pour la loi sur l'enseignement supérieur et contre les lois constitutionnelles. Il échoua lors de la nomination des 75 sénateurs inamovibles par l'Assemblée nationale, en 1875, ainsi qu'un certain nombre de candidats orléanistes, devant la coalition des gauches et de l'extrême droite.

Il se présenta alors comme candidat constitutionnel à la Chambre des députés (bien qu'il eût repoussé la Constitution), dans l'arrondissement de Vesoul : il obtint en février 1876, 3 424 voix seulement au premier tour contre 11 915 données à M. Noirot, républicain. Deux autres candidats conservateurs, MM. Courcelle et de Saint-Mauris étaient entrés avec lui dans la lutte. Le marquis d'Andelarre ne maintint pas sa candidature au second tour de scrutin.

Dans ces dernières années, il ne prenait plus aucune part aux affaires.

On a de lui, outre l'ouvrage cité plus haut, un certain nombre d'écrits politiques et économiques sur les questions forestières, le budget, la législation du travail, etc.