Boniface, Antoine Mougins de Roquefort

1732 - 1793

Informations générales
  • Né le 21 avril 1732 à Grasse ( - Généralité de Provence France)
  • Décédé le 22 septembre 1793 à Grasse (Var - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 27 avril 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Draguignan, Grasse et Castellane (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Clergé

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, né à Grasse (Généralité de Provence) le 21 avril 1732, mort à Grasse (Var) le 22 septembre 1793, il était curé à Grasse quand il fut élu, le 27 avril 1789, député du clergé aux Etats-Généraux par la sénéchaussée de Draguignan.

Il fut l'un des premiers de son ordre à se réunir aux représentants du tiers, et exposa ses sentiments dans les termes suivants (13 juin 1789):

« Messieurs, Il me tardait de me rendre dans la sale nationale pour procéder avec le concours des ordres à la vérification des pouvoirs et travailler de concert à l'œuvre de la régénération publique.

Des motifs de prudence, l'espoir de paroître avec touts nos co-députés avoient suspendu mes démarches sans affaiblir mes sentiments, n'y altérer mes résolutions.

Mais il ne m'est plus permis de différer, je dois céder à mon devoir à l'intérêt de l'Etat.

Ma joye sera à son comble des que nos pouvoirs, légalement reconnûs, je pourrai côme vrai représentant de la nation, m'occuper sans delay des grands objets qui nous rassemblent, et contribuer avec vous Mrs., mes frères mes amis, à la gloire du throne, au bonheur de l'Etat, à la félicité généralle.

Il me reste un dernier vœu à former, il est digne de l'auguste et sacré ministère que j'exerce.

C'est celuy de l'union générale des sentiments c'est celuy de voir arborer par les classes de touts les citoyens qui composent des Etats-Généraux, l'olivier de la paix et de la concorde.

N'abandonnons jamais, Mrs, ce doux espoir, il serait consolant pour la nation et bien précieux à mon cœur. »

Obligé de demander un congé pour sa santé le 23 septembre 1789, il revint à l'Assemblée le 5 décembre suivant, et vota avec la majorité réformatrice. Il adhéra à la constitution civile du clergé, prêta le serment le 27 décembre 1790, et fut secrétaire de la Constituante le 9 avril 1791.

De retour à Grasse, il mourut peu de temps après.