Fortuné, Marie, Pierre d'Andigné

1868 - 1935

Informations générales
  • Né le 11 décembre 1868 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 28 août 1935 à Craon (Mayenne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 28 août 1935
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Fédération républicaine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né à Paris (7e) le 11 décembre 1866, mort au château de Craon (Mayenne) le 28 août 1935.

Député du Maine-et-Loire de 1932 à 1935.

Fils du précédent, Marquis d'Andigné, Comte de Sainte-Gemme, Baron de Segré qui fut général, grand mutilé de Sedan, Pair de France et Sénateur du Maine-et-Loire, et de Marie, Antoinette, Guillaumette, Noémie de Barbentane, le Marquis Fortuné d'Andigné fut d'abord officier comme son père. Mais attiré par la politique, c'est surtout au conseil municipal de Paris qu'il fit une longue carrière. Elu pour la première fois conseiller municipal du quartier de la Muette en 1904,il devait le rester pendant plus de trente ans, en occupant en 1929 la présidence de cette assemblée. Vice-Président de la Commission du vieux Paris en 1925, il s'efforça de conserver à notre capitale son aspect monumental, tout en tenant compte de ses besoins d'expansion. La beauté de Paris fut son principal souci.

Rapporteur des Musées devant la Commission de l'enseignement et des beaux-arts, ces derniers lui doivent beaucoup et en particulier Carnavalet, Galliera et le Petit-Palais.

C'est aux élections générales du 1er mai 1932 que les électeurs de l'arrondissement de Segré l'envoyèrent siéger à la Chambre des Députés au premier tour de scrutin.

Inscrit au groupe de la Fédération républicaine, il fut membre de la Com mission de l'agriculture, de la Commission de l'armée et de la Commission d'enquête chargée de rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934 et jour suivants, ainsi que toutes les responsabilités encourues. Il déposa en 1932 une proposition de résolution tendant à imposer l'emploi de bandages pneumatiques pour tous les véhicules automobiles. Il demanda cette même année, dans une proposition de loi, une révision générale extraordinaire des salaires agricoles arrêtés en 1932.

Ses interventions furent nombreuses et diverses : Baux à loyer d'immeubles ou de locaux à usage commercial ou industriel (1932) ; fraudes au concours de l'internat (1933) ; budget des beaux-arts (1933) ; encouragement à la fréquentation scolaire dans les écoles privées (1933) ; les intellectuels et artistes chômeurs (1933) ; l'organisation en 1937 d'une exposition générale et internationale à Paris (1933) ; la politique agricole (1933); la fixation du prix du blé (1934) ; l'élection des conseillers municipaux de Paris (1934) ; l'insuffisance du budget de la guerre (1934 et 1935) ; la prolongation du service militaire (1935).

La mort vint le surprendre en pleine activité. Esprit ouvert sur toutes choses, il ne put donner toute sa mesure au Parlement.

Son éloge funèbre fut prononcé par M. le Président Fernand Bouisson à l'ouverture de la séance du 28 novembre 1935.