Gilberte Brossolette Née Bruel

1905 - 2004

Informations générales
  • Née le 27 décembre 1905 à Paris (Seine - France)
  • Décédée le 18 février 2004 à Fontainebleau (Seine-et-Marne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Seine
Groupe
Socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1946 au 1er janvier 1958

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Née le 27 décembre 1905 à Paris

Membre de la seconde Assemblée Nationale Constituante (Seine)

Conseiller de la République élue par l'Assemblée nationale de 1946 à 1948

Sénateur de la Seine de 1948 à 1958

Gilberte Bruel fait ses études secondaires à l'Institut Sainte-Clotilde, où elle obtient le baccalauréat, puis à la Sorbonne.

Elle épouse le 20 juillet 1926 Pierre Brossolette, qui est agrégé d'histoire et journaliste, profession qu'elle exerce elle-même.

Lorsque la guerre éclate, elle organise avec son mari à leur domicile, dès l'automne 1940, des réunions secrètes pour mettre en place la Résistance à Paris, et effectue des envois de courrier clandestin. Elle transmet des informations entre Londres et Paris et exerce avec son mari une action très efficace en faveur de la France Libre.

A la suite de deux perquisitions successives effectuées par les autorités allemandes à son domicile en mai 1942, elle décide de gagner Londres en juillet 1942. Elle y assure la liaison entre le Commissariat à l'Intérieur de la France libre et la BBC. Son activité durant cette période lui vaudra la Légion d'honneur et la médaille de la Résistance.

Lors de son retour à Paris, en 1944, elle est chargée de la direction des émissions féminines à la Radiodiffusion française, puis devient rédacteur en chef adjoint.

Elle siège également à l'Assemblée consultative provisoire, de novembre 1944 à octobre 1945 ; elle appartient alors aux Commissions de la jeunesse et des sports, de l'intérieur, et du travail et des affaires sociales.

Elle est ensuite candidate en 2e position sur la liste présentée par la SFIO dans le 4e secteur de la Seine à la seconde Constituante : avec 81 674 suffrages sur 377 267 exprimés, cette liste a deux élus, dont Gilberte Brossolette, qui est élue à la plus forte moyenne.

Elle siège alors aux Commissions de la famille, et de la presse, et intervient dans la discussion sur l'extension aux élections législatives prévues pour 1946 des inéligibilités retenues en 1945 pour l'élection aux Constituantes. Elle demande alors sans succès que les porteurs de la Francisque soient inéligibles.

Le 19 décembre 1946, elle est élue par l'Assemblée nationale au Conseil de la République pour y représenter le groupe socialiste ; puis elle est élue le 7 novembre 1948 dans le département de la Seine en tête de la liste SFIO qui, avec 288 voix, obtient deux sièges. Elle est reconduite dans son mandat le 18 mai 1952 : avec 295 voix sur 3 097 suffrages exprimés, la liste SFIO conserve ses deux sièges.

Dès son arrivée au Conseil de la République, en 1946, elle en devient vice-présidente ; elle occupe cette fonction jusqu'à fin 1954.

La nature de son activité parlementaire est liée aux nombreuses séances qu'il lui incombe de présider.

Membre du groupe de la SFIO, elle siège aux Commissions des affaires étrangères, et de la presse.

Ses interventions publiques portent pour l'essentiel sur les affaires étrangères : traité de paix avec l'Italie, accords franco-polonais du 19 mars 1948, statut du Conseil de l'Europe, politique étrangère de la France, communauté européenne du charbon et de l'acier. Elle intervient également sur les budgets de la radiodiffusion télévision française pour 1955 et 1956, ainsi que sur l'hébergement en France des réfugiés hongrois (décembre 1956), la protection des enfants contre l'alcoolisme, et les travailleuses familiales.

Gilberte Brossolette avait été nommée, de juillet à décembre 1952, membre suppléant à l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe.

Aux élections municipales de mai 1953, elle avait été élue au conseil municipal de Montrouge.

Lors de la préparation des élections sénatoriales de juin 1958, le congrès fédéral SFIO de la Seine décide de placer les deux sénateurs sortants, Gilberte Brossolette et Henri Barré, en rang trop éloigné sur la liste envisagée pour qu'ils puissent être réélus. Ils décident alors de se retirer de cette liste et ne sont donc pas candidats aux élections du 8 juin 1958.

Les 2 et 3 juin 1958, Gilberte Brossolette avait voté contre les pleins pouvoirs, et contre la révision constitutionnelle.