Charles-François Perrotin de Barmond

1759 - 1795

Informations générales
  • Né le 23 février 1759 à Paris ( - Généralité de Paris - France)
  • Décédé le 21 décembre 1795 à Presbourg (Archiduché d'Autriche)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 11 mai 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Paris - Ville (Type : Ville)
Groupe
Clergé

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député à l'Assemblée constituante de 1789, né à Paris (Généralité de Paris, France) le 23 février 1759 et mort à Presbourg (Archiduché d'Autriche) le 21 décembre 1795, il était, lors de la Révolution, conseiller clerc au Parlement de Paris.

Elu le 30 avril 1789 député du clergé aux Etats généraux par la ville de Paris, il ne tarda pas à prendre dans l'Assemblée une certaine situation, et fut choisi comme secrétaire, d'abord de son ordre, puis de l'Assemblée tout entière.

Le 5 février 1790, « M. l'abbé de Barmond », répondant à une proposition du comité ecclésiastique pour obliger tous les membres du clergé possesseurs de bénéfices à en déclarer, sous quinzaine, le titre et le nombre, sous peine de déchéance, fit observer que le délai était « trop court » et la « clause comminatoire trop dure ». La question du droit de triage le ramena à la tribune le 4 mars. On appelait ainsi le droit reconnu aux seigneurs, par une ordonnance de 1669, de s'emparer d'une partie (un tiers) du bien des communautés. L'abolition de ce droit aurait-elle un effet rétroactif ? Avec le comité féodal, M. de Barmond opina pour la négative. Après une longue discussion, à laquelle prirent part Robespierre, Goupil de Préfeln, Merlin, l'abbé Gregoire, etc., l'Assemblée révoqua, par un décret, « les arrêts du Conseil et lettres patentes rendus depuis trente ans, et qui avaient autorisé le triage hors des cas permis par l'ordonnance de 1669. »

Dans la même séance, Barmond prit encore la défense du Parlement de Bordeaux, qui avait rendu un arrêt hostile à l'Assemblée nationale. Son attitude peu favorable aux idées révolutionnaires, dans les principaux débats de la Constituante, le rendit bientôt tout à fait suspect aux membres du côté gauche.

En juillet 1790, comme il avait donné asile à M. de Bonne-Savardin, évadé des prisons de l'Abbaye, il fut arrêté avec lui à Châlons-sur-Marne et emprisonné. L'Assemblée, informée de cet événement, décréta, sur la motion de Barnave, que le sieur de Barmond, serait traduit à sa barre et entendu par elle. Plusieurs séances furent consacrées à l'examen de cette affaire. Voidel, comme rapporteur, Robespierre, Foucault, l'abbé Maury, Pétion, portèrent successivement la parole. Finalement, la mise en accusation de « M. l'abbé Perrotin, dit Barmond » fut décrétée ; en conséquence il fut maintenu en état d'arrestation et de détention, malgré les fréquentes réclamations qu'il fit entendre, notamment par une lettre à l'Assemblée (26 septembre 1790).