Jacques, Antoine Creuzé-Latouche

1749 - 1800

Informations générales
  • Né le 18 septembre 1749 à Châtellerault ( - Généralité de Poitiers France)
  • Décédé le 23 octobre 1800 à Vaux-sur-Vienne (Vienne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Présidence(s)

Présidence de l'Assemblée nationale
du 20 mai 1798 au 18 juin 1798

Mandat(s)

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 31 mars 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Châtellerault (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Tiers-Etat
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 5 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Vienne
Groupe
Modérés
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 14 avril 1798 au 26 décembre 1799
Département
Vienne
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député aux états généraux de 1789 membre de la Convention, député au Conseil des Anciens, au Conseil des Cinq-Cents, membre du Sénat conservateur, né à Châtellerault (Généralité de Poitiers), le 18 septembre 1749, de Mr Jacques Creuzé de la Touche conseiller du roi et dame Thérèse Florence Frémond, mort à Vaux-sur-Vienne (Vienne), le 23 octobre 1800, il fit son droit à Poitiers, se fit inscrire avocat à Paris, puis voyagea en Suisse, et revint acheter à Châtellerault la charge de lieutenant général de la sénéchaussée.

Elu par cette sénéchaussée, le 31 mars 1789, député du tiers aux états généraux, il parut peu à la tribune, mais travailla dans les comités des monnaies et de l'aliénation des biens nationaux dont il fit partie, et réclama la conversion en numéraire de l'argenterie inutile au culte.

Le 12 avril 1791, il fut élu membre du tribunal de cassation par son département, qui le nomma, le 5 septembre 1792, membre de la Convention, le 6e sur 8, par 177 voix sur 311 votants.

Il prit place parmi les modérés, et, dans le procès de Louis XVI, vota pour l'appel au peuple, pour le sursis, et « pour la réclusion jusqu'à la paix et le bannissement ensuite. » Il se tint en dehors des luttes des partis, et, après le 31 mai, recueillit chez lui la fille de Roland. À la tribune, il combattit la taxe sur les grains et la loi du maximum, devint, après le 9 thermidor, membre du comité de Salut public, et fut un des onze membres nommés (4 floréal an III) pour réviser la Constitution de 1793.

Le 21 vendémiaire an IV, il entra, comme ex-conventionnel, au Conseil des Anciens, s'opposa au droit de successibilité revendiqué pour l'Etat dans les biens des parents d'émigrés, blâma la déportation des prêtres réfractaires, tout en déclarant que « les prêtres étaient les instigateurs de tous les maux et de tous les crimes qui avaient désolé la terre. »

Il présida quelques temps cette assemblée, proposa de faire prêter aux électeurs le serment de haine à la royauté, se montra des plus ardents contre les Clichyens au 18 fructidor, et demanda que les nobles fussent privés du droit de cité. À la création de l'Institut, il fut compris dans la classe d'économie politique (29 brumaire an IV).

Le département de la Vienne l'envoya, le 25 germinal an VI, au Conseil des Cinq-Cents, qu'il présida également ; il y parla contre la liberté de la presse et pour l'impôt du sel.

Favorable au coup d'Etat de brumaire, il fit partie, le 19 brumaire, de la Commission intermédiaire du Conseil des Cinq-Cents, et fut nommé, des premiers, membre du Sénat conservateur (3 nivôse an VIII).

Il mourut moins d'un an après.

On a de lui :
- Description topographique du district de Châtellerault (1790) ;
- De la tolérance philosophique et de l'intolérance religieuse (1797) ;
- Réflexions sur la vie champêtre, etc.

Date de mise à jour: juillet 2020