François, Siméon Bézard

1760 - 1849

Informations générales
  • Né le 8 octobre 1760 à Rogny ( - Généralité d'Orléans France)
  • Décédé le 26 novembre 1849 à Amiens (Somme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 6 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Oise
Groupe
Montagne
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 16 octobre 1795 au 20 mai 1797
Département
Oise
Groupe
Gauche
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 14 avril 1798 au 26 décembre 1799
Département
Oise
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-cents et membre du Tribunat, né à Rogny (Généralité d'Orléans), le 8 octobre 1760, d'Etienne Bezard, notaire et de Madeleine Perroy, mort à Amiens (Somme), le 26 novembre 1849, il était avocat à Liancourt, et partisan ardent des idées de la Révolution, fut élu, le 6 septembre 1792, membre de la Convention par le département de l'Oise, avec 204 voix sur 279 votants.

Il siégea à la Montagne, demanda d'excepter de la déportation et de la réclusion les prêtres mariés, et, dans le procès de Louis XVI, répondit au 3e appel nominal : « Le souverain m'a nommé l'un de ses représentants, la Convention m'a constitué juge de Louis. Ces deux qualités ne peuvent diviser ma conscience. Six cent quatre-vingt treize voix ont déclaré Louis coupable. J'ouvre la loi pour appliquer la peine; comme elle, je dis la mort. » Il refusa en outre l'appel au peuple et le sursis.

Sur sa motion, la Convention restitua leurs biens aux descendants de Calas (11 février 1794), enleva aux prêtres réfractaires le bénéfice de l'appel, et ordonna la confiscation des biens de tous les suspects arrêtés, condamnés ou en fuite ; il siégeait au comité de législation, et fut secrétaire de la Convention, le 16 ventôse an III.

Après le 9 thermidor, chargé d'une mission en Vendée, il modéra ses sentiments et contribua utilement à la pacification.

Le 24 vendémiaire an IV, le département de l'Oise l'élut député au Conseil des Cinq-cents par 91 voix. Il fit rayer de la liste des émigrés (janvier 1796) les députés décrétés d'arrestation après le 31 mai 1793, fit voter l'impression du discours de Treilhard pour l'anniversaire de la mort du roi, combattit le rétablissement de la loterie, réclama des mesures rigoureuses contre les parents d'émigrés dans l'intérêt de la République, parla sur le papier monnaie qui n'était, selon lui, qu'un à-compte, et fut rapporteur d'un projet de décret sur les successions des Chouans (mai 1796).

Nommé peu après consul à Messine, il ne prit pas possession de ce poste, et fut appelé, le 22 fructidor an V, aux fonctions de substitut du commissaire du Tribunal de cassation.

Réélu au Conseil des Cinq-cents, le 25 germinal an VI, il adhéra au coup d'Etat de brumaire, et entra au Tribunat, le 4 nivôse an VIII. Il échangea, deux ans après, cette place pour celle de procureur impérial à Fontainebleau, et passa comme conseiller à la Cour impériale d'Amiens, le 2 avril 1811.

La Restauration brisa sa carrière ; la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides le chassa de France. Il se réfugia en Belgique, à Malines, laissant à Paris sa femme enfermée comme aliénée à Charenton. Il exerça à Malines la profession d'avocat. Il rentra après 1830, et resta en dehors de la politique.

Date de mise à jour: février 2017