Baptiste, Nicolas, Louis Vauquelin de la Rivière

1763 - 1829

Informations générales
  • Né le 16 mai 1763 à Saint-André-d'Hébertot ( - Généralité de Rouen - France)
  • Décédé le 14 novembre 1829 à Saint-André-d'Hébertot (Calvados - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IVe législature
Mandat
Du 17 novembre 1827 au 14 novembre 1829
Département
Calvados
Groupe
Indépendant

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1827 à 1829, né à Saint-André-d'Hébertot (Généralité de Rouen, France) le 16 mai 1763, mort à Saint-André-d'Hébertot (Calvados) le 14 novembre 1829, d'une modeste famille de cultivateurs, il entra chez un apothicaire de Rouen, Mézaize, qui faisait des cours de chimie.

Il s'intéressa vivement à cette science, et l'étudia en cachette; mais son maître l'ayant surpris le gourmanda et lui enleva son cahier de notes. Vauquelin désolé partit pour Paris, où il tomba malade; à sa sortie de l'Hôtel-Dieu, il fut recueilli par un pharmacien de la rue Saint-Denis, nommé Chéradame, cousin de Fourcroy. Fourcroy, frappé de son intelligence, entreprit son éducation, le fit recevoir pharmacien, et obtint pour lui la direction de la pharmacie Goupil, rue Sainte-Anne, en 1792. L'année suivante, Vauquelin devint pharmacien de l'hôpital militaire de Melun, et s'occupa surtout alors de recueillir et de traiter les sels de salpêtre, ce qui lui valut une réputation de patriotisme que la Convention et le Directoire récompensèrent.

Successivement professeur de docimasie à l'Ecole des mines en 1795, professeur-adjoint de chimie à l'Ecole polytechnique en 1797, professeur de chimie au collège de France en 1801, en remplacement de Darcet, essayeur à la Monnaie en 1802, membre de la Légion d'honneur le 26 frimaire an XII, professeur de chimie appliquée aux arts au Muséum en avril 1804 en remplacement de Brongniart, créé chevalier de l'empire le 1er avril 1809, il eut le chagrin, cette même année, de perdre son maître et ami Fourcroy, dont il recueillit les deux sœurs.

En 1811, il composa, pour obtenir son grade de docteur en médecine et la chaire de professeur de chimie à la faculté, une thèse intitulée : Analyse de la matière cérébrale, qui lui valut à la fois le bonnet et la chaire ; mais il fut destitué de ces dernières fonctions par M. de Villèle, on 1823, lors de la réorganisation de la faculté. Membre de l'Institut (Académie des sciences) depuis 1796, il entra à l'Académie de médecine en 1820, et reçut, en 1827, de Charles X, le cordon de Saint-Michel.

Elu, le 17 novembre 1827, député du 4e arrondissement électoral du Calvados (Lisieux), par 341 voix (485 votants, 594 inscrits), contre 124 à M. Labbey de Druval, il fut toujours fort assidu à la Chambre et siégea parmi les indépendants. Il mourut d'une chute de cheval, en novembre 1829, et fut remplacé à la Chambre, le 23 janvier 1830, par M. Guizot.

Vauquelin a fait de nombreuses recherches sur le chrome et le glucinium, sur les acétates de plomb, sur l'asparagine et la fabrication du laiton et de l'alun ; il a aussi étudié la sève des végétaux et la respiration des invertébrés; en outre de son Manuel de l'essayeur (1812), il a collaboré aux Annales de Chimie, au Journal des Mines, aux Annales du Muséum, au Journal de physique, à l'Encyclopédie méthodique, aux Mémoires de l'Académie des Sciences.