Jean, Henri Voulland

1751 - 1801

Informations générales
  • Né le 11 octobre 1751 à Uzès ( - Généralité de Montpellier France)
  • Décédé le 23 février 1801 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Présidence(s)

Présidence de l'Assemblée nationale
du 6 décembre 1793 au 21 décembre 1793

Mandat(s)

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 28 mars 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Nîmes et Beaucaire (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Tiers-Etat
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 5 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Gard
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, membre de la Convention, né à Uzès (Généralité de Montpellier) le 11 octobre 1751, mort à Paris (Seine) le 23 février 1801, il appartenait à la religion protestante. Il étudia le droit et exerça à Uzès la profession d'avocat.

Elu, le 28 mars 1789, député du tiers aux états généraux par la sénéchaussée de Nîmes et Beaucaire, Il siégea dans la majorité, prêta le serment du Jeu de paume, parla plusieurs fois sur les affaires de Nîmes, dénonça le maire de cette ville et le clergé de Carpentras, fut élu secrétaire de l'Assemblée (14 février 1791), opina pour la réunion d'Avignon à la France, et devint (9 mars 1791) membre du tribunal de cassation, et juge au tribunal d'Uzès (1er avril suivant).

Elu (5 septembre 1792) député du Gard à la Convention, le 3e sur 8, par 457 voix (495 votants), il prit place à la Montagne, et, dans le procès du roi, répondit au 3e appel nominal :

« Il n'a tenu qu'à Louis d'empêcher le sang de couler : il en a au contraire partout ordonné l'effusion. A Nîmes, les patriotes ont été égorgés en son nom et au nom d'un dieu de paix. Les délibérations prises par les fanatiques furent directement adressées à Louis ; il pouvait les empêcher ; les communes les lui dénoncèrent : il se tut, et les auteurs de ces délibérations suscitèrent enfin la guerre civile dans ma malheureuse patrie. Le sang coula à grands flots. Il crie vengeance. Je demande pour lui le même supplice qui fut infligé par Brutus à son fils. C'est la troisième fois que le salut de la patrie me force de prononcer la peine de mort. Je souhaite que ce soit la dernière. »

Il se prononça en outre contre l'appel et contre le sursis. Il remplit (avril 1793) une courte mission dans l'Hérault et dans le Gard, activa la justice révolutionnaire, et devint membre du comité de sûreté générale, et secrétaire (19 septembre 1793), puis président de la Convention (16 frimaire an II). Ce fut principalement dans le comité de sûreté générale que Voulland eut à jouer un rôle personnel des plus actifs. Jusqu'au 1er septembre 1794, il s’y fit remarquer par ses rigueurs, par ses emportements et par l'intempérance de son langage.

Partisan des Cordeliers, il prêta son concours aux thermidoriens pour faire décréter la mise hors la loi de Robespierre. Cette attitude ne l'empêcha point d'ailleurs d'être dénoncé par Lecointre (12 fructidor an II) comme complice de Robespierre ; mais la dénonciation n'eut pas de suites, et le rapport de Merlin de Douai le déchargea d'accusation (7 nivôse suivant).

Après l'insurrection de prairial, Voulland n'échappa pas au décret d’arrestation lancé (13 prairial an III) contre les membres des anciens comités. Il put se cacher chez le libraire Maret, bénéficia de l'amnistie de brumaire an IV, et mourut dans la gêne et dans l'obscurité à l’âge de 50 ans.