Pierre, Marie Delaunay

1755 - 1814

Informations générales
  • Né le 14 août 1755 à Angers ( - Généralité de Tours - France)
  • Décédé le 10 juin 1814 à Angers (Maine-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 5 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Plaine
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 14 octobre 1795 au 20 mai 1797
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Bonapartiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, député au Conseil des Cinq Cents, né à Angers (Généralité de Tours, France) le 14 août 1755, « fils de h.h. Pierre Delaunay et de Marie Rabouin », mort à Angers (Maine-et-Loire), le 10 juin 1814, frère puîné du conventionnel Joseph Delaunay, il était avocat à Angers avant la Révolution.

Nommé, en 1790, procureur syndic du département, puis, en 1791, président du tribunal criminel d'Angers, il fut élu, le 5 septembre 1792, membre de la Convention par le département de Maine-et-Loire, le 8e sur 11, avec 391 voix sur 608 votants et 645 inscrits. Il siégea à la Plaine, et, dans le procès de Louis XVI, répondit au 3e appel nominal : « Je vote pour la réclusion jusqu'à la paix. » Ce fut le rapport qu'il présenta sur la motion de Boilleau (de l'Yonne qui fit décréter Marat d'accusation (mars 1793).

Il fut membre du comité de législation, fut envoyé dans l'ouest, fut un des cinq commissaires chargés des premières négociations de paix avec Charrette, et, ayant réussi dans cette mission, fut délégué à Angers pour réorganiser les départements soumis. A ce poste, il protégea surtout les royalistes, mena un train de grand seigneur, et n'échappa aux dénonciations qu'en faisant arrêter ceux qui se disposaient à les porter à Paris.

Rappelé à la Convention en juillet 1795, il entra au comité de salut public, soutint la réaction thermidorienne, et, par des propositions énergiques, comme celle des tribunaux militaires pour juger les insurgés, consolida, le 13 vendémiaire, la victoire de la Convention.

Elu par son département au Conseil des Cinq-cents, le 22 vendémiaire an IV, avec 61 voix sur 171 votants, il demanda l'organisation d'un ministère de la police, et une loi contre la presse.

Membre du tribunal de cassation (1797), il adhéra au coup d'Etat de brumaire, fut nommé, au lendemain de cet événement, président du tribunal criminel de Maine-et-Loire, puis, le 9 floréal suivant, juge au tribunal d'appel d'Angers. Il se montra très sévère dans la répression des crimes politiques, fut décoré de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII, nommé conseiller général de Maine-et-Loire le 28 août 1808, créé chevalier de l'Empire, le 5 août 1809, et promu président de chambre à la cour impériale d'Angers le 2 avril 1811. Il mourut dans l'exercice de ces fonctions.


Date de mise à jour: octobre 2019