Jules, Marie, Denis Buisson

1822 - 1909

Informations générales
  • Né le 3 avril 1822 à Carcassonne (Aude - France)
  • Décédé le 11 janvier 1909 à La bastide-d'anjou (Aude - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Aude
Groupe
Centre droit

Biographies

Représentant à l'Assemblée nationale de 1871, né à Carcassonne (Aude), le 3 avril 1822, il était inscrit au barreau de sa ville natale. Héritier d'une fortune assez considérable, il consacra aux arts les loisirs que lui laissa sa profession. Dessinateur spirituel, aquafortiste distingué, M. Jules Buisson venait à peine d'être élu (8 février 1871) représentant de l'Aude à l'Assemblée nationale, le 1er sur 6, par 35 464 voix (54 560 votants, 92 276 inscrits), qu'il exerçait aux dépens de ses collègues de gauche et de droite un réel talent de caricaturiste. Il ne se passa pas de séance qu'il n'exécutât, à son banc de député, la « charge » de quelqu'un des parlementaires qui posaient devant lui, le plus souvent sans s'en douter.

Sous ce titre humoristique : Musée des souverains, M. Buisson a réuni ainsi un très curieux album de portraits à la plume, qui a été publié à un très petit nombre d'exemplaires, la revue l'Art en a reproduit naguère quelques croquis.

Comme législateur, M. Buisson siégeait au centre droit.

Son acte politique le plus important fut le rapport qu'il déposa sur les propositions de MM. Humbert et Duchâtel (10 janvier 1872), ayant pour objet de fixer à Paris la résidence de l'Assemblée et du gouvernement. Dans un style quelque peu emphatique, le rapporteur concluait au rejet et disait : « Restons, messieurs, restons à Versailles, loin des manifestations, des démonstrations sans armes, des ébullitions d'un foyer à peine refroidi, dans le travail sans trêve, dans le recueillement. L'essai de la République se fait ici bien plus sûrement que dans la capitale. »

D'autre part, le représentant de l'Aude intervint plusieurs fois dans les débats artistiques, combattit vivement la création d'un « Musée des copies », proposé par M. Jules Simon, et critiqua l'achat fait par M. Thiers pour le Musée du Louvre, de la Magliana, fresque attribuée à Raphaël et dont l'authenticité a toujours paru contestable.

M. J. Buisson vota :
- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour le gouvernement du 24 mai,
- pour le septennat,
- pour l'état de siège,
- pour la loi des maires,
- contre le retour à Paris,
- contre la dissolution,
- contre l'amendement Wallon
- et contre l'amendement Pascal Duprat.

Il se rallia, le 25 février 1875, au vote des lois constitutionnelles, et ne fit pas partie d'autres législatures.



Né le 3 avril 1822 à Carcassonne (Aude), mort le 11 janvier 1909 à La Bastide d'Anjou (Aude).

Représentant de l'Aude à l'Assemblée Nationale de 1871 à 1876.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 530).

Ayant abandonné la politique, il se consacra à son art et publia quelques biographies d'artistes toulousains. En 1869 il avait déjà fait paraître Du style dans les Beaux-Arts, qui fut suivi par Remarques d'un passant sur les salons de Paris (1890). H. Doniol a édité ses lettres intimes sous les titres : Feuilles de Buisson (1889), Du même Buisson (1895).

Il mourut dans ses terres le 11 janvier 1909, à 87 ans.