Achille, Joseph, Marie Sevestre de la Metterie

1753 - 1846

Informations générales
  • Né le 18 janvier 1753 à Rennes ( - Généralité de Bretagne nord - France)
  • Décédé le 6 avril 1846 à Liverdy (Seine-et-Marne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 5 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Né à Rennes (Généralité de Bretagne nord, France) le 18 janvier 1753, mort au château de Liverdy (Seine-et-Marne) le 6 avril 1846, il fut, avant la Révolution, commis au greffe des Etats de Bretagne.

Il adopta les idées nouvelles, devint greffier du tribunal de Rennes, se montra des plus exaltés comme chef du club des Jacobins de Rennes (juillet 1792), et fut élu, le 5 septembre suivant, député d'Ille-et-Vilaine à la Convention nationale, le 4e sur 10, à la pluralité des voix.

Il siégea à la Montagne, s'opposa à ce que Louis XVI pût se choisir un ou plusieurs conseils, et répondit, lors du jugement du roi, au 3e appel nominal : « Je ne connais point cette justice qui fléchirait devant un coupable élevé, tandis que tous doivent fléchir devant elle. Je vote pour la mort. » Il se prononça en outre contre l'appel et contre le sursis. Envoyé en mission dans les Côtes-du- Nord et l'Ille-et-Vilaine, il prit des mesures rigoureuses; de retour à la Convention, il défendit Garat, combattit une motion contre les marchands qui se vendaient un prix trop élevé, se prononça contre Robespierre, attaqua les terroristes après thermidor, entra, le 15 germinal an III, au comité de sûreté générale, dénonça Forestier, fut chargé d'un rapport contre Romme et ses amis, fit changer la dénomination de comités révolutionnaires en celle de comités de surveillance, et provoqua des mesures contre les journaux.

Après la session, il fut nommé messager d'Etat au Conseil des Cinq-cents. Le 21 floréal an IV, il fut un des sept ex-conventionnels désignés pour compléter le conseil des Cinq-cents. Mais le Conseil des Anciens, dans sa séance du 15 prairial suivant, refusa de sanctionner cette résolution. Sevestre de la Metterie resta messager d'Etat au Corps législatif, jusqu'en 1815.

Atteint par la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides, il se réfugia à Bruxelles, où il fonda un pensionnat qu'il céda plus tard à son fils. Il demanda plusieurs fois au gouvernement royal l'autorisation de rentrer en France, alléguant notamment (supplique du 24 mai 1819) « qu'il n'avait jamais rien sollicité de Napoléon ni de sa ridicule dynastie. »

La révolution de 1830 lui rouvrit les portes de la France.