Albert, Boniface, François Sallengros

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791 et membre de la Convention, né à Maubeuge (Nord) le 19 mai 1746, de Pierre Joseph Sallengros et de Marie Agnès Mercier, mort aux Pays-Bas en 1816, il exerçait la profession d'avocat au parlement de Flandre.

Officier municipal de Maubeuge à la Révolution, il fut élu, le 2 septembre 1791, député suppléant du Nord à l'Assemblée législative, par 571 voix (824 votants), et, par suite de l'option de Lacombe-Saint-Michel pour le Tarn, prit séance aussitôt comme titulaire. Il fut de la majorité réformatrice.

Le même département, « à la pluralité des voix », le renvoya, le 9e sur 12, siéger à la Convention nationale, où il vota ainsi dans le procès du roi : « Je ne puis, dit-il, capituler ni avec mes devoirs, ni avec la loi. Je suis convaincu de toutes les trahisons de Louis, je ne puis me dispenser de prononcer la mort. »

Sallengros remplit une mission dans le département du Nord, proposa de réunir par un canal la Sambre à l'Oise, prit part aux débats sur la Constitution, travailla surtout dans les comités des travaux et des secours publics, et fut secrétaire de la Convention (4 juillet 1795).

Rentré dans la vie privée après la session, il adhéra, aux Cent-Jours, à l'Acte additionnel, et tomba ainsi sous le coup de la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides. Il obtint d'abord un sursis temporaire « pour empêchement physique ». Il avait une éruption dartreuse, et partit de Paris, le 5 juin 1816, pour la Belgique, où il mourut quelques mois après.

Date de mise à jour: juillet 2019