Louis, Joseph, Anne, Marie Duplessis-Mauron de Grénédan

1767 - 1842

Informations générales
  • Né le 2 juin 1767 à Rennes ( - Généralité de Bretagne nord France)
  • Décédé le 18 mars 1842 à Rennes (Ille-et-Vilaine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
Ire législature
Mandat
Du 22 août 1815 au 5 septembre 1816
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIe législature
Mandat
Du 13 novembre 1820 au 24 décembre 1823
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Extrême-droite
Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 6 mars 1824 au 5 novembre 1827
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Droite ministérielle
Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IVe législature
Mandat
Du 24 novembre 1827 au 16 mai 1830
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Droite ministérielle
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 3 juillet 1830 au 17 août 1830
Département
Ille-et-Vilaine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1815 à 1816 et de 1820 à 1830, né à Rennes (Généralité de Bretagne nord, France) le 2 juin 1767, mort à Rennes (Ille-et-Vilaine) le 18 mars 1842, frère de François Fortuné Duplessis-Mauron de Grénédan qui fut député de 1824 à 1827, il fit ses études chez les Bénédictins de Pont-Levoy.

Reçu avocat au parlement le 21 août 1786, et émancipé par délibération curatellaire de MM. Duplessis Grénédan du 9 octobre suivant, il obtint, le 14 février 1787, des dispenses d'âge pour siéger comme conseiller au parlement de Bretagne.

Elu maire de Rennes le 10 décembre 1792, il fit une violente opposition à la Convention, fut décrété d'arrestation, s'enfuit, et se tint caché jusqu'en nivôse an III. En l'an VII, il fut nommé conseiller de préfecture d'Ille-et-Vilaine, puis conseiller général en prairial an VIII. Maire de Saint-Avertin (Indre-et-Loire) sous l'Empire (28 décembre 1807) (il habitait alors son château de Cangé), il devint conseiller à la cour impériale de Rennes (14 avril 1811), et se rallia avec enthousiasme à la Restauration (1814).

Ayant refusé de servir Napoléon aux Cent-Jours, il perdit son siège à la cour de Rennes; la seconde Restauration le lui rendit.

Le 22 août 1815, le collège de département d'Ille-et-Vilaine l'élut député par 101 voix sur 183 votants et 247 inscrits. II siégea dans la majorité de la Chambre introuvable, demanda de faire traduire devant les cours prévôtales tout individu soupçonné d'avoir contribué au retour de Napoléon, et proposa, en comité, le rétablissement du gibet : « Heureux, dit-il, le peuple chez lequel la tache d'un seul crime se transmet de père en fils! »

Il échoua aux élections qui suivirent la dissolution de la Chambre (1816), et ne rentra au parlement que le 13 novembre 1820, élu, au collège de département d'Ille-et-Vilaine, par 196 voix sur 286 votants et 308 inscrits. Il reprit sa place à l'extrême-droite, demanda (23 mai 1821) qu'on rayât de la liste des donataires de l'ancienne liste civile impériale la plupart des maréchaux ou généraux de l'Empire, dont il fit le procès en termes qui soulevèrent les clameurs de la gauche, et parla (janvier 1822) contre la liberté de la presse.

Réélu, le 16 mai 1822, par 192 voix sur 242 votants et 315 inscrits, il s'efforça (23 mars 1823) de justifier l'expulsion de Manuel en invoquant l'omnipotence de la Chambre et les précédents du parlement anglais, et vit renouveler son mandat de député, le 6 mars 1824, par 192 voix sur 237 votants et 326 inscrits. Dans la séance du 22 février 1825, lors de la discussion du milliard des émigrés, il demanda « la restitution intégrale des biens acquis nationalement, sans aucune indemnité, les émigrés étant demeurés les légitimes propriétaires des biens dont on les avait injustement spoliés. L'art. 9 de la Charte porte que toutes les propriétés sont inviolables, et non pas seront inviolables, et ne peut s'entendre que des propriétés légitimement acquises. » Puis il traita les acquéreurs de biens nationaux de « voleurs » : « Oui, ce sont des voleurs, s'écria-t-il, et je le dirai sur les toits ! »

Il fut encore réélu le 24 novembre 1827 par 149 voix sur 249 votants et 297 inscrits, montra toujours le même royalisme intransigeant, soutint le ministère Polignac, et fut réélu, une dernière fois, le 3 juillet 1830, par 146 voix sur 267 votants et 294 inscrits. Toutefois, le secret du vote n'ayant pas été respecté, son élection fut annulée le 17 août.

Son refus de prêter serment au gouvernement de juillet, comme magistrat, lui fit perdre le siège de président qu'il occupait à la cour royale de Rennes depuis le 7 mai 1823.

On a de lui : Examen des Paroles d'un croyant et du Livre du Peuple. - Déclaration d'une partie des députés de la droite sur les principes fondamentaux du droit public. - Hommage à la mémoire de M. le lieutenant-général Isidore Lynch. - Protestation contre l'usurpation du trône de France par Louis-Philippe d'Orléans, etc.