Louis-Auguste Cachet

1850 - 1914

Informations générales
  • Né le 21 avril 1850 à Saint-claude (Jura - France)
  • Décédé le 19 octobre 1914 à Domfront (Orne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1902 au 31 mai 1906
Département
Orne
Groupe
Républicains nationalistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Orne
Groupe
Action libérale

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1910 au 1er janvier 1914

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 21 avril 1850 à Saint-Claude (Jura), mort le 19 octobre 1914 à Domfront (Orne).

Député de l'Orne de 1902 à 1910.
Sénateur de l'Orne de 1910 à 1914.

Fils d'un receveur particulier et entreposeur des Contributions indirectes, Louis Cachet, ses études secondaires terminées, prépara l'Ecole du Service de santé militaire de Strasbourg où il entra en 1869. La guerre survint l'année suivante et Louis Cachet servit pendant le siège puis, la paix rétablie, il termina ses études au Val de Grâce à Paris. Reçu docteur, il quitta l'armée pour installer un cabinet médical à Domfront.

Il prit bientôt intérêt à la vie politique, fut élu conseiller d'arrondissement, puis conseiller municipal de Domfront. Il se présenta aux élections générales législatives des 27 avril et 11 mai 1902 et fut élu, au deuxième tour de scrutin, député de la première circonscription de Domfront par 6.546 voix, contre 4.900 à M. Christophle, son principal adversaire. A la Chambre, il s'inscrivit au groupe des Républicains nationalistes. Membre de diverses commissions spéciales, de celle relative à la séparation des Eglises et de l'Etat (1903), de celle relative à la législation des boissons (1903), il s'intéressa particulièrement au principe de liberté de distillation pour les bouilleurs de cru, à l'assistance aux vieillards, aux infirmes, aux incurables. Il rapporta les budgets de l'Imprimerie nationale et de la Légion d'honneur (1904) ; il participa à la discussion du projet et des propositions de loi concernant la séparation des Eglises et de l'Etat (1905), et protesta à plusieurs reprises contre les mesures antilibérales. Il s'intéressa à la répression des fraudes sur les vins et spiritueux (1905) et aux warrants agricoles (1905).

Aux élections générales du 6 mai 1906, il est réélu, sans concurrent, au premier tour de scrutin, par 8.048 voix sur 10.845 votants.

Membre de la Commission des économies, de la Commission des usages industriels de l'alcool (1907) ; de la Commission de l'hygiène publique (1909), il prend part à la discussion des projets de loi concernant : le rachat du chemin de fer de l'Ouest (1906) ; le mouillage des vins et les abus du sucrage (1907) ; la modification de certains articles de loi sur la séparation des églises et de l'Etat (1907) ; les Conseils de guerre (1909) ; les modalités concernant le tarif général des douanes (1909).

Il ne se représenta pas aux élections générales du 24 avril 1910, mais un siège de sénateur se trouvant libre du fait du décès de M. Poriquet, survenu le 9 mars 1910, Louis Cachet brigua ce siège et l'emporta à l'élection partielle du 5 juin suivant, au deuxième tour de scrutin, par 483 voix contre 368 à M. Poulain sur 857 votants.

Il se fit inscrire au groupe de la gauche républicaine du Sénat. Membre de plusieurs commissions ad hoc, ses interventions à la Tribune furent assez nombreuses. Il parla : du recrutement de l'Armée (1910) ; de la Conservation des monuments et objets d'art ayant un intérêt historique et artistique (1911) ; de la répression des fraudes (1912) ; d'un contingent spécial de Croix de la Légion d'honneur destiné à récompenser les services rendus à l'aéronautique (1913), des moyens à adopter pour combattre la dépopulation (1914).

Le 19 octobre 1914, il mourait en cours de mandat, à Domfront, à l'âge de 64 ans. Le Président du Sénat, M. Antonin Dubost, annonça son décès à la séance du 22 décembre 1914 et termina l'éloge funèbre en ces termes : « Par ses manières simples et naturellement amicales, il était sympathique à tous. Nous perdons un collègue utile et distingué.» Louis Cachet était Chevalier de la Légion d'honneur.