Blaise, François, Aldegonde de Jouvencel

1762 - 1840

Informations générales
  • Né le 9 septembre 1762 à Lyon ( - Généralité de Lyon - France)
  • Décédé le 4 juin 1840 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIe législature
Mandat
Du 1er octobre 1821 au 24 décembre 1823
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Libéraux constitutionnels
Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IVe législature
Mandat
Du 24 novembre 1827 au 16 mai 1830
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 19 juillet 1830 au 31 mai 1831
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 5 juillet 1831 au 25 mai 1834
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 juin 1834 au 3 octobre 1837
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 novembre 1837 au 2 février 1839
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Majorité ministérielle

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1821 à 1824, et de 1827 à 1839, né à Lyon (Généralité de Lyon, France) le 9 septembre 1762, mort à Paris (Seine) le 4 juin 1840, d'une famille de négociants, dont les membres avaient occupé à Lyon des charges municipales et financières, il fit ses études à Rome, puis à Paris, et ne fut pas admis aux examens du génie militaire, faute des quatre quartiers de noblesse exigés.

Il appartint quelque temps à l'administration des vivres, s'occupa de commerce à Nantes, se battit comme garde national contre les Vendéens, entra dans l'administration des domaines pendant la Révolution, devint receveur des domaines à Versailles en 1796, et se démit de ces fonctions (1812) pour s'occuper d'agriculture. Conseiller municipal de Versailles, puis maire de cette ville (1813), il conserva sa situation sous la première Restauration. Ayant arrêté, en 1814, les troupes qui voulaient marcher contre les alliés, il reçut du roi la croix de la Légion d'honneur, fut maintenu pendant les Cent-jours et, par suite de dénonciations, se démit peu avant la seconde abdication.

Rappelé par ses concitoyens à la tête de la municipalité de Versailles le 30 juin 1815, il résista, le 8 juillet, aux exigences d'un corps de Prussiens qui était venu occuper la ville, allégea les maux de l'occupation, refusa d'obtempérer à des réquisitions aussi vexatoires qu'humiliantes, et dit aux officiers prussiens en découvrant sa poitrine : « Tuez-moi, mais laissez ma ville en repos. » En reconnaissance de l'énergie dont il avait fait preuve dans ces circonstances difficiles, le conseil municipal de Versailles lui offrit un service d'argenterie aux armes de la ville. L'empereur de Russie lui donna de son côté une bague de diamants, et le roi de Prusse le décora de l'Aigle rouge.

Le 1er octobre 1821, le 4e arrondissement de Seine-et-Oise l'élut député par 245 voix (353 votants, 388 inscrits). Il siégea au centre gauche, parmi les libéraux constitutionnels, et protesta contre l'expulsion de Manuel. Non réélu en 1824, il fut renvoyé à la Chambre par le collège de département de Seine-et-Oise, le 24 novembre 1827, avec 145 voix (288 votants, 314 inscrits). De Jouvencel soutint comme précédemment, au centre gauche, la monarchie constitutionnelle contre les entreprises des ultras, appuya le ministère Martignac, fit de l'opposition au cabinet Polignac et vota l'adresse des 221. Il était, depuis 1829, membre du conseil général de Seine-et-Oise.

Réélu, le 19 juillet 1830, par le collège de département, avec 180 voix (330 votants, 356 inscrits), il adhéra au gouvernement de Louis-Philippe et donna son suffrage à tous les ministères qui se succédèrent jusqu'en 1839, ayant obtenu successivement sa réélection : le 5 juillet 1831, dans le 1er collège (Versailles) par 187 voix (261 votants, 320 inscrits), contre 63 à M. Mérilhou; le 21 juin 1834, par 223 voix (267 votants, 329 inscrits), contre 43 à M. Barbet, et, le 4 novembre 1837, par 212 voix (358 votants, 440 inscrits), contre 75 à M. Usquin. Il se retira aux élections de 1839, et fit élire à sa place M. Gauthier de Rumilly.