Michel de Coma Serra
1735 - 1813
- Informations générales
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- Né le 6 janvier 1735 à Perpignan ( - Généralité de Perpignan - France)
- Décédé le 2 mars 1813 à Perpignan (Pyrénées-Orientales - France)
1735 - 1813
Député à l'Assemblée constituante de 1789, né à Perpignan (Généralité de Perpignan, France), le 6 janvier 1735, mort à Perpignan (Pyrénées-Orientales), le 2 mars 1813, il était homme de loi et propriétaire à Perpignan.
Le 29 avril 1789, il fut élu, au premier tour de scrutin, député de la noblesse aux Etats-Généraux par la province de Roussillon. Il siégea à droite et montra peu de goût pour les idées nouvelles. De concert avec son collègue, l'autre député de la noblesse du Roussillon, Banyuls de Montferré, il protesta contre la réunion des trois ordres par la lettre suivante :
« Nous, députés de la noblesse des vigueries du Roussillon, Conflent et Cerdagne, soussignés, croyons qu'il est de notre devoir de dire que d'après la lettre de notre mandat qui nous assujettit à voter par ordre et nous ordonne cependant de rester unis à notre ordre en protestant, déclarons que nous nous priverons de toute voix délibérative en tout ce qui sera contraire à notre mandat jusqu'à ce que nos commettants, à qui nous avons déjà donné connaissance de l'état actuel des choses, auront pris en considération la déclaration du roi. En conséquence, en attendant des instructions ultérieures, nous protestons contre toute délibération qui pourrait être prise dans cette Assemblée et en demandons acte.
Fait à Versailles, dans la Chambre de l'ordre de la noblesse, la mardi, 30 juin 1789. Signé: COMASERRA, BANYULS DE MONTFERRÉ. »
Nota. - « Cette protestation n'est que provisoire ; il se présentera bientôt l'occasion d'en faire une autre plus étendue. »
Comaserra et son collègue se rallièrent pourtant, quoiqu'à contre cœur, à l'Assemblée nationale. En 1790, à propos de la constitution civile du clergé, une émeute ayant été fomentée à Perpignan par la Société contre-révolutionnaire des Amis de la paix, Comaserra et son collègue se trouvèrent compromis dans les troubles. Les « patriotes » étaient allés les chercher à leur domicile et les avaient conduits au « département. » Ils furent d'ailleurs, par respect pour leur inviolabilité, laissés en liberté et « accompagnés avec calme chez eux par six administrateurs. » Le 21 décembre 1790, Muguet rendit compte de cette affaire à la Constituante.