Charles, Louis, Simon Caffort

1880 - 1958

Informations générales
  • Né le 12 septembre 1880 à Olonzac (Hérault - France)
  • Décédé le 21 janvier 1958 à Olonzac (Hérault - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Hérault
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Hérault
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Hérault
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Né le 12 septembre 1880 à Olonzac (Hérault), mort le 21 janvier 1958 à Olonzac.

Député de l'Hérault de 1914 à 1919 et de 1924 à 1932.

Fils d'un viticulteur de l'Hérault, Charles Caffort après avoir terminé ses études secondaires au lycée de Montpellier, entreprit des études juridiques à la Faculté de droit de Paris et fut reçu, en décembre 1905, docteur en droit avec une thèse consacrée à La situation des mineurs délinquants confiés à une société de patronage.

Avocat à la Cour d'Appel de Paris de 1903 à 1910, il n'abandonna pas pour autant la cause de la viticulture, à laquelle il devait du reste se vouer durant toute sa vie, aussi bien au Parlement qu'au sein du Conseil général de l'Hérault, où il siégea sans interruption de 1907 à 1940.

Tout en améliorant et développant les installations du domaine viticole qu'il avait hérité de son père, il ne cessa de prêcher la coopération entre les viticulteurs du Midi et fonda notamment la cave coopérative d'Olonzac dont il fut maire de 1939 à 1943 et de 1947 à 1953, et la fédération viticole du Minervois, associations dont il fut longtemps président.

Fort de la popularité qu'il avait acquise dans la circonscription de Saint-Pons, notamment en raison de son attitude au moment de la crise viticole, il se présenta aux élections législatives de 1910 dans cet arrondissement, mais fut battu de peu par le député sortant Jules Armand Razimbaud, fils d'un sénateur du même département.

Cet échec ne le découragea pas et il prit sa revanche dans la même circonscription aux élections suivantes (26 avril 1914), en battant J.A. Razimbaud dès le premier tour de scrutin, par 5.486 voix contre 5.269. Il était déjà à cette époque membre fondateur du conseil d'administration de la C.G.V. (Confédération générale des vignerons), dont il devait devenir président. Il avait fait profession de foi radicale-socialiste et réclamait notamment la réduction à deux ans du service militaire. Il garantissait d'autre part à ses électeurs que son concours leur était acquis pour empêcher la pénétration en France des vins d'Afrique du Nord. Membre des Commissions des douanes, des pensions civiles et militaires, de l'enseignement, de l'assurance et de la prévoyance sociales, de l'armée, d'une Commission d'enquête sur la métallurgie, il déposa au cours de cette première législature de nombreuses propositions de loi concernant : les pensions et secours alloués aux veuves de militaires tués ou à leurs orphelins (1915), le renvoi dans leur foyer des maires et secrétaires de mairie mobilisés (1918), la nomination des instituteurs et institutrices mariés et séparés de leur conjoint dans le département et la résidence de ce dernier (1919) et l'augmentation du taux des amendes. Sa proposition de loi sur la réunion des ménages d'instituteurs fut adoptée par le Sénat sous le nom de « Loi Roustan ».

Il intervint fréquemment à la tribune, dans les discussions sur la situation des enseignants, sur la taxation des denrées et substances nécessaires à l'alimentation, sur les baux et loyers en temps de guerre, sur l'aggravation de la crise des transports, sur la vie chère et sur la réforme électorale (scrutin de liste).

Celle-ci ne lui fut pas immédiatement favorable car il échoua au renouvellement législatif de 1919, la liste sur laquelle il se présentait n'ayant obtenu que deux élus, MM. Guilhaumon et Viala. Il rentra au Parlement au renouvellement du 11 mai 1924, date à laquelle il fut élu deuxième de la liste du Cartel des gauches conduite par M. Edouard Barthe, qui obtint la majorité absolue des suffrages. Il recueillit personnellement 72.331 voix sur 110.022 votants.

Membre des Commissions de l'hygiène et des boissons, il déposa de nouvelles propositions de loi sur l'assimilation du brevet supérieur au baccalauréat (1925) et sur l'organisation d'un statut pour un Corps de sages-femmes d'Etat (1926). Secrétaire de la Chambre pendant toute la législature, il présenta également un certain nombre de rapports concernant notamment les normaliens non pourvus de postes à la sortie de l'Ecole, les instituteurs libérés du service militaire, le statut des pupilles de la nation.

Ses interventions à la tribune portèrent en majeure partie sur le budget et la crise viticole, à propos de laquelle il demanda plusieurs fois à interpeller le Gouvernement pour protester contre « la non-application rigoureuse du décret réglementant provisoirement le contingent des vins tunisiens admis en France en franchise de tous droits » et réclamer des explications quant à l'application des traités de commerce, avant leur discussion par les Chambres.

Au renouvellement des 22 et 29 avril 1928, qui marqua le rétablissement du scrutin uninominal, il fut élu au deuxième tour de scrutin député de la 2e circonscription de Béziers par 10.002 voix contre 9.250 au député sortant Jean Félix, socialiste, qui avait été du reste élu en 1924 sur la même liste que lui. Il expliquait sa nouvelle position à ses électeurs en reprochant aux élus socialistes de refuser la participation au pouvoir, de voter des augmentations chimériques tout en s'opposant aux budgets présentés par les Gouvernements précédents. Il souscrivait toujours au programme du parti radical-socialiste.

Membre des Commissions des comptes définitifs et des économies, des travaux publics et des moyens de communication, des boissons et de la marine marchande, il se montra plus que jamais, pendant cette législature, le défenseur attitré des viticulteurs du « Midi ruiné » et déposa des propositions de loi tendant à contingenter l'importation des vins algériens en France (1929), à venir en aide aux viticulteurs de l'Hérault éprouvés par les inondations (1929), à réglementer la publication de la déclaration de récolte des vins (1930) et à améliorer la retraite de quelques maîtres de cours complémentaires particulièrement défavorisés (1931).

Il présenta également des rapports sur le budget de l'enseignement public, sur la suppression de la taxe d'octroi pour les vins, sur le prolongement de chemins de fer d'intérêt local et enfin sur l'institution d'un prix pour la découverte d'un corps permettant de constater l'emploi du sucre en vinification. En 1928, il avait demandé à interpeller le Gouvernement sur les retards apportés à la déclaration de récolte des vins en Tunisie.

Il intervint encore dans de nombreux débats concernant notamment le budget, la réglementation du sucrage des vins, à propos de laquelle il déposa un amendement relatif aux vendanges récoltées sur place (1929) et le projet de loi de 1932 sur la viticulture et le commerce des vins.

Il ne fut pas réélu au renouvellement de 1932, ses électeurs lui ayant préféré son ancien colistier et concurrent socialiste Jean Félix, maire d'Agde. Sans se retirer totalement de la vie politique - il restait conseiller général de l'Hérault - il accepta, après cet échec, la charge de conseiller à la Cour d'Appel d'Aix-en-Provence, qui lui conféra l'honorariat au moment où il prit sa retraite.

Il mourut après la guerre, en 1958, à 78 ans, dans son village natal d'Olonzac, où il s'était retiré. Il était président de la Confédération générale des vignerons du Midi et président, puis président d'honneur de la Fédération départementale radicale-socialiste de l'Hérault.

Il avait publié en 1936 un ouvrage L'idée de Droit.

Il était Chevalier de la Légion d'honneur.




Né le 12 septembre 1880 à Olonzac (Hérault) Décédé le 21 janvier 1958 à Olonzac (Hérault)

Député de l'Hérault de 1914 à 1919 et de 1924 à 1932

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 833, 834)

A la Libération, Charles Caffort ne fait plus acte de candidature électorale. Président d'honneur de la Fédération radicale-socialiste de l'Hérault, il se retire à Olonzac où il meurt à l'âge de 77 ans.