Claude, Etienne, Annet des Roys

1754 - 1823

Informations générales
  • Né le 13 septembre 1754 à Echandelys ( - Généralité de Riom France)
  • Décédé le 21 septembre 1823 à Trevol (Allier - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 6 août 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Limoges (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Noblesse

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, né à Echandelys (Généralité de Riom), le 13 septembre 1754, mort au château d'Avrilly, commune de Trevol (Allier), le 21 septembre 1823, il était d'une famille établie dans le diocèse du Puy-en-Velay dès le XIIIe siècle.

En 1750, Jacques, marquis Des Roys, comte de Brioude, épousa Marie-Gabrielle de Roquelaure, dont il eut trois fils et trois filles. L'aîné, qui nous occupe, héritier des titres, du nom et des armes, fut nommé page aux grandes écuries de Louis XV, puis page dauphin et ensuite premier page du roi Louis XVI. Au sortir des pages, il passa capitaine dans le régiment de Dauphin-cavalerie et donna sa démission en 1783, époque de son premier mariage.

Il fut nommé grand sénéchal d'épée du haut et du bas Limousin, présida les assemblées de la noblesse, et fut élu, le 23 mars 1789, député suppléant de la noblesse aux Etats-Généraux par la sénéchaussée de Limoges. Le 5 août 1789, il fut admis à siéger en remplacement de M. le comte d'Escars, démissionnaire pour cause de santé.

Dans une lettre du 15 septembre 1790, il rendit compte à ses commettants de ses opinions. Tout en constatant que la féodalité est contraire aux vrais principes, il est d'avis que tous les abus consacrés par le temps « la dîme, la vénalité des charges, le privilège de la chasse, etc., avaient acquis tous les caractères d'une vraie propriété et leur rachat devait toujours avoir un placement équivalent. » « La discussion sur les biens du clergé », dit-il encore, « démontre jusqu'à l'évidence, que les biens ecclésiastiques avaient été donnés aux églises particulières, et que les ecclésiastiques particuliers n'en étaient que des administrateurs. » Cependant M. Des Roys s'opposa constamment à ce que tous les biens ecclésiastiques appartinssent à la nation, à ce que la dîme fût abolie sans rachat et à ce que les assignats eussent cours forcé. Il faisait valoir la légitimité des plaintes des créanciers du clergé, et demandait, conséquent avec ses principes, que les particuliers fussent autorisés à se racheter de la dîme: le clergé aurait versé ces fonds à la caisse de l'extraordinaire qui lui en aurait servi le revenu.

Il resta à Paris après la session, courant de grands dangers à la journée du 10 août; il revint alors en Limousin. Arrêté et emprisonné à Limoges jusqu'à la chute de Robespierre, il remplit, après sa sortie de prison, les fonctions de juge de paix pendant trois années dans le Limousin.

Retiré dans le Bourbonnais par suite de son second mariage avec Mlle de Chauvigny de Blot, il occupa pendant de longues années la place de maire de la ville de Moulins, présida trois fois le collège électoral de l'Allier sous l'Empire, et, venu à Paris, en 1809, pour la première fois depuis 1790, fut créé baron de l'Empire le 8 mai 1812.

En 1814, il se rallia immédiatement à la Restauration, reçut la croix de Saint-Louis des mains du comte d'Artois, mais ne rentra plus dans la vie politique.

Date de mise à jour: janvier 2019