Antoine, François Andréossy

1761 - 1828

Informations générales
  • Né le 6 mars 1761 à Castelnaudary ( - Généralité de Toulouse France)
  • Décédé le 10 septembre 1828 à Montauban (Tarn-et-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IVe législature
Mandat
Du 17 novembre 1827 au 10 septembre 1828
Département
Aude

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Pair des Cent-Jours et député de Castelnaudary en 1827, né à Castelnaudary (Généralité de Toulouse) le 6 mars 1761, mort à Montauban (Tarn-et-Garonne) le 10 septembre 1828, il était l'arrière-petit-fils de l'ingénieur italien Andréossi, qui concourut à l'exécution du canal du Languedoc.

Lieutenant d'artillerie en 1787, fait prisonnier par les Prussiens, puis échangé, Andréossy était, en 1796, chef de bataillon d'artillerie à l'armée d'Italie. Le 18 juillet, au siège de Mantoue, il tenta, avec cinq chaloupes canonnières, une fausse attaque qui attira sur lui le feu de la place, et permit aux généraux Murat et Dallemagne d'attaquer sur un autre point. Devenu général de brigade, il se signala encore le 30 floréal an V ; Bonaparte l'avait chargé de reconnaître si le Lisongo était guéable ; il se jeta lui-même dans la rivière et la traversa à pied.

Il suivit Bonaparte en Egypte, fit partie de l'Institut du Caire, où ses mémoires sur le lac Menzaleh, sur la vallée du lac Natron, etc., furent justement remarqués.

De retour en France en l'an VII, il aida à la journée du 18 brumaire, en qualité de chef d'état-major de Bonaparte, fut chargé ensuite de l'administration de l'artillerie et du génie au ministère de la guerre, et passa, en l'an IX, général de division.
A la paix d'Amiens, Bonaparte l'envoya ambassadeur à Londres ; après avoir été nommé membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, et grand officier du même ordre le 25 prairial suivant, il accepta l'ambassade de Vienne, dont il devint gouverneur militaire (10 mai 1809), après la victoire de Wagram ; il avait été créé baron de l'Empire le 24 février de la même année.

L'Empereur le chargea, en 1810, de présider la section de la Guerre au Conseil d'Etat, et lui confia, en 1813, l'ambassade de Constantinople où il publia sur l'irruption des eaux du Pont-Euxin dans la Méditerranée, et sur la distribution des eaux en Turquie, des observations d'un grand intérêt scientifique.
La rentrée des Bourbons le rappela de Constantinople, en même temps que Louis XVIII lui accordait, le 13 août 1814, la croix de Saint-Louis.
Au retour de l'île d'Elbe, il accepta de faire partie de la promotion des pairs des Cent-Jours (2 juin 1815), qui cessa de siéger à la chute de l'Empire.

Le 17 novembre 1827, le 1er arrondissement électoral de l'Aude (Castelnaudary) l'élut député par 298 voix sur 511 votants et 631 inscrits, contre MM. Bruyères de Chalabre, ancien député (157 voix), et de Gauzy (50 voix) ; il mourut moins d'un an après.