Raoul, Marie, Louis Calary de Lamazière

1879 - 1932

Informations générales
  • Né le 10 mai 1879 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 30 janvier 1932 à Chartres (Eure-et-Loir - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Seine
Groupe
Gauche républicaine démocratique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 10 mai 1879 à Paris, mort le 30 janvier 1932 au lieudit La Closure-de-Chuismes (Eure-et-Loir). Député de la Seine de 1919 à 1924.

Issu d'une vieille famille corrézienne, Raoul Calary de Lamazière fit ses études secondaires au Collège Stanislas, à Paris. Bachelier ès-lettres le 9 juillet 1896, il s'inscrivit parallèlement à la Faculté de Droit de Paris et à l'Ecole libre des sciences politiques (section diplomatique). Docteur en droit et diplômé des sciences politiques, il prêta son serment d'avocat devant la première Chambre de la Cour d'Appel de Paris le 22 novembre 1899.

Lorsque éclata le conflit mondial de 1914, il s'engagea pour la durée de la guerre et pendant quatre ans combattit à Verdun, sur la Somme, échappa de justesse à la captivité aux environs de Tournay, puis fut envoyé en Roumanie à l'Etat-major du Général Berthelot. Refoulé en Russie, il ne put regagner la France qu'en traversant les pays scandinaves. Sa brillante conduite lui valut la Croix de guerre avec quatre citations et la Croix de Chevalier de la Légion d'honneur.

Rendu à la vie civile, il fut élu conseiller municipal de Villeloin - Coulangé (Indre-et-Loire), et se présenta aux élections générales législatives du 16 novembre 1919 dans la quatrième circonscription de la Seine. Inscrit quatorzième et dernier sur la liste d'Union républicaine et sociale qui emporta tous les sièges, il obtint personnellement 147.780 voix sur 285.719 votants.

Membre de la gauche républicaine démocratique, il appartint à la Commission des finances. Son activité fut intense: auteur de deux propositions de loi, l'une sur le régime de la circulation en France des valeurs mobilières étrangères autres que les fonds d'Etat (1920), l'autre relative à la participation des associations amicales, mutualités philanthropiques ou professionnelles groupant les anciens combattants, les mutilés, les réformés ou les veuves de la grande guerre, à l'administration des offices départementaux et à l'office national des pupilles de la nation (1927), il intervint souvent à la tribune soit en son nom personnel, soit au titre de membre éminent de la Commission des finances qui le chargea notamment de rapporter le budget de la guerre. C'est ainsi qu'on l'entendit parler du relèvement des taxes postales, télégraphiques et téléphoniques (1920), de l'amnistie (1921), des salaires des ouvriers de la marine (1921), de la taxe sur le chiffre d'affaires (1921), des fabrications de matériel aéronautique du département de la guerre (1922), de la réforme des pensons civiles et militaires (1923), de la fixation du nombre des députés pour -la 13e législature (1923) ; et qu'il participa à la discussion des budgets des exercices 1920, 1921, 1922 et 1923, insistant tout spécialement sur les questions militaires qu'il était plus spécialement chargé de rapporter. Il intervint également dans les débats sur les ouvertures et annulations de crédits au titre des différents budgets, demandées par le Gouvernement (1921, 1922).

Il ne se représenta pas aux élections générales du 11 mai 1924, et subit un échec à celles du 22 avril 1928 dans la deuxième circonscription de Bourges. N'ayant obtenu que 3.575 voix au premier tour de scrutin, sur 18.417 votants, il se retira avant le deuxième tour.

Alors qu'il se rendait à Angers le 30 janvier 1932 pour assister à une réunion de propagande en vue des élections générales législatives prochaines, sa voiture, qui venait de doubler à 100 kilomètres à l'heure un autre véhicule, ne pût redresser sa position et capota au lieu-dit « La Closure-de-Chuismes » sur la route nationale 23. Atteint d'une fracture du crâne, M. Calary de Lamazière succomba pendant son transfert dans une clinique de Chartres. Il n'avait que 53 ans.

Ecrivain de talent, il donna des articles d'une haute tenue littéraire dans les plus grandes revues françaises. Il était en outre Administrateur de la Société générale d'armement et s'occupait, à temps perdu, de sa propriété de famille située à Neuvic-d'Ussel (Corrèze).

Il était le père de Mme la Maréchale de Lattre de Tassigny.