Calixte, Georges Camelle

1863 - 1923

Informations générales
  • Né le 31 août 1863 à Bressuire (Deux-Sèvres - France)
  • Décédé le 20 décembre 1923 à Bordeaux (Gironde - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Gironde
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Gironde
Groupe
Parti socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 31 juillet 1863 à Bressuire (Deux-Sèvres), mort le 20 décembre 1923 à Bordeaux-Bastide (Gironde).

Député de la Gironde de 1910 à 1919.

Fils d'un tailleur de pierres bordelais, établi dans les Deux-Sèvres, Calixte Camelle s'installa dès sa vingtième année à Bordeaux, où il avait été appelé par son oncle Paul Camelle, conseiller d'arrondissement et négociant. A la mort de ce dernier, il prit sa succession dans la direction d'une importante maison de commerce de bières sise à La Bastide dans la banlieue de Bordeaux. Cet établissement devait être aussitôt dénommé « Firme Calixte Camelle » et bénéficier d'une certaine notoriété régionale. Calixte Camelle fut élu à son tour conseiller d'arrondissement en 1888. Il appartint d'abord au parti radical, mais il adhéra peu de temps après au parti socialiste de la Gironde dont il devint l'un des chefs de file et qu'il vint représenter presque assitôt au conseil municipal de Bordeaux. Adjoint au maire de 1896 à 1904, il devint en 1898, conseiller général de la Gironde. Il fut à cette époque l'un des inspirateurs principaux du pacte de Bordeaux, qui réunissait des radicaux, des socialistes, des libéraux et des royalistes afin d'obtenir une juste répartition des secours scolaires. Candidat malheureux aux élections sénatoriales de 1897 il se présenta avec succès aux élections générales législatives des 24 avril et 8 mai 1910 dans la troisième circonscription de Bordeaux. Il fut élu au deuxième tour de scrutin par 9.387 voix contre 8.299 à l'ancien député modéré Albert Dormoy. Le député sortant, M. Jourde, avait été largement distancé par ses deux concurrents. Dans sa profession de foi, il souhaitait « l'avènement définitif du socialisme » et définissait ainsi le programme de ce parti : « C'est par l'accroissement de nos forces, c'est par l'influence décisive d'élus socialistes toujours plus nombreux dans les assemblées délibérantes que l'existence maintenant si précaire des travailleurs s'améliorera, puis se transformera ». Il protestait d'autre part avec vigueur contre la politique du gouvernement précédent.

Inscrit au groupe socialiste et membre de la Commission de la marine, il prit part à des discussions concernant la mise en chantier de nouveaux bâtiments au cours de l'année 1911 et déposa une proposition de loi relative au rétablissement de l'ancienne circonscription judiciaire de Carbon Blanc (1913).

Au renouvellement du 26 avril 1914, il fut réélu dès le premier tour de scrutin par 8.551 voix contre 8.013 à M. Lorin. Membre des Commissions de la marine marchande et du suffrage universel, il ne prit que peu de part aux travaux parlementaires et se borna à déposer au cours de cette législature deux propositions de loi concernant les femmes en couches (1914) et les tramways et chemins de fer d'intérêt local (1916). Chef de file de la liste socialiste qui subit un échec aux élections générales du 16 novembre 1919, il ne se retira pas pour autant de la vie politique et se consacra jusqu'à sa mort à ses activités de conseiller municipal de Bordeaux et de conseiller général de la Gironde. Sa disparition, en 1923 alors qu'il n'avait que 60 ans laissa la direction du parti socialiste de la Gironde à Adrien Marquet, qui fit triompher la liste S.F.I.O. aux élections de 1924.

Calixte Camelle n'avait pas cessé de diriger l'Union des entrepôts des bières françaises et étrangères pour Bordeaux et le Sud-Ouest, entreprise dont il était propriétaire et il dirigeait le journal socialiste Le Cri populaire.