Antoine, René, Hyacinthe Thibaudeau

1739 - 1813

Informations générales
  • Né le 2 novembre 1739 à Poitiers ( - Généralité de Poitiers France)
  • Décédé le 20 février 1813 à Poitiers (Vienne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 24 mars 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Poitiers (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Tiers-Etat
Régime politique
Consulat et Premier Empire
Législature
Corps législatif
Mandat
Du 27 mars 1802 au 4 juin 1814
Département
Vienne
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, et au Corps législatif en l'an X, né à Poitiers (Généralité de Poitiers) le 2 novembre 1739, mort à Poitiers (Vienne) le 20 février 1813, il descendait de Jacques Thibaudeau, son huitième aïeul, marchand de draps à la Châtaigneraie (Vendée) au milieu du XVIe siècle.

Il fit son droit à l'université de Poitiers et fut reçu avocat en 1762. Bientôt remarqué par son éloquence et son savoir, il devint avocat de l'évêque. « Il allait à l'église, dit son fils dans ses Mémoires, mais il était philosophe et déiste. » Il commença à publier, en 1782, l'Abrégé de l'histoire du Poitou, qu'il dédia au comte d'Artois comme « chef et premier citoyen de la province. »

A l'approche de la Révolution, il se signala des premiers par le libéralisme de ses idées, et fut élu, le 24 mars 1789, député du tiers aux états généraux par la sénéchaussée du Poitou. Il fut membre du comité des subsistances, prêta le serment du Jeu de paume, et, ayant conseillé à son collègue du clergé, Lecesve, de se réunir au tiers, reçut de vifs reproches de l'évêque de Poitiers, M. de Saint-Aulaire, qui lui retira sa clientèle. Malade du mal du pays, toujours prêt à donner sa démission, il parut fort rarement à la tribune, vota avec la majorité, fut nommé procureur-syndic du district de Poitiers (4 juin 1790), puis, après la session, président du tribunal criminel de la Vienne (4 septembre 1791), et administrateur du même département l'année suivante.

l protesta, en juin 1793, contre la décision de l'administration municipale qui voulait envoyer un contingent de volontaires à la réunion fédéraliste de Bourges, et fit venir son fils, alors député à la Convention, pour détourner ses concitoyens de cette entreprise.

Dénoncé cependant comme fédéraliste, il fut incarcéré avec plusieurs membres de sa famille et ne dut la liberté qu'au 9 thermidor. Il redevint, en l'an III, président du tribunal criminel, et, le 11 floréal an VIII, président du tribunal d'appel de Poitiers.

Elu, le 6 germinal an X, par le Sénat conservateur, député de la Vienne au Corps législatif, nommé membre de la Légion d'honneur le 9 vendémiaire an XII, il sortit, la même année, du Corps législatif, et prit sa retraite à la suite d'une chute qui le rendit presque infirme.

On a de lui : Abrégé de l'histoire du Poitou, continué jusqu'en 1789 par M. de Sainte-Hermine.