Edme, Louis, Barthélemy Bailly de Juilly

1760 - 1819

Informations générales
  • Né le 16 octobre 1760 à Saint-Phal ( - Généralité de Châlons-en-Champagne - France)
  • Décédé le 26 juillet 1819 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 6 novembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Seine-et-Marne
Groupe
Modérés
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 14 octobre 1795 au 19 mai 1798
Département
Seine-et-Marne
Groupe
Clichyens
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 18 avril 1798 au 19 mai 1799
Département
Seine-et-Marne
Groupe
Clichyens
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 17 avril 1799 au 26 décembre 1799
Département
Seine-et-Marne
Groupe
Clichyens

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention et député au Conseil des Cinq-Cents, né à Saint-Phal (Généralité de Châlons-en-Champagne, France), le 16 octobre 1760, de Edme Barthélemy Bailly, laboureur et d'Edmée Aubron, mort à Paris, le 26 juillet 1819, il était oratorien et professeur au collège de Juilly au moment de la Révolution. Il prit alors une charge d'avocat au Parlement et devint, en 1790, administrateur du département de Seine-et-Marne.

Elu, le 6 novembre 1792, membre de la Convention pour ce département, par 259 voix sur 349 votants, il siégea parmi les modérés et prit deux fois la parole dans le procès de Louis XVI.

Au 2e appel nominal, il répondit :

« Citoyens, je n'examinerai point dans ce moment si vos commettants vous ont déféré des pouvoirs judiciaires, mais je vous citerai un fait : dans l'assemblée électorale du département de Seine-et-Marne, lorsqu'on eut nommé les députés à la Convention nationale, on était si persuadé qu'ils ne seraient point les juges de Louis XVI, qu'en procédant à la nomination du Haut-jury, on eut soin d'inviter les électeurs à ne choisir que des patriotes fermes et intrépides, parce que l'on dit qu'ils avaient à juger Louis Capet. D'après ce fait, dont je prends à témoin mes collègues, convaincu que la seule mesure de légaliser la marche que nous avons suivie jusqu'ici est la sanction du peuple, je dis oui. »

Au 3e appel nominal, il dit :

« Louis mérite la mort. Mais, dans mon opinion, je le regarde comme un otage nécessaire à la tranquillité publique. J'adopte donc, comme mesure de sûreté générale, la réclusion provisoire, et le bannissement perpétuel deux ans après la paix. »
Il fut secrétaire de la Convention en 1794, puis envoyé en mission à Strasbourg, ou sa modération lui valut la haine et les dénonciations des Jacobins.

En août 1795, il s'éleva contre les dénonciations incessantes de Dubois-Crancé, et, devenu membre du Comité de sûreté générale, lutta autant qu'il put contre le système des proscriptions en masse.
Le 22 vendémiaire an IV, le département de Seine-et-Marne l'envoya au Conseil des Cinq-Cents ; là, il fit partie du club de Clichy, et fut inscrit sur la liste des déportés au 18 fructidor ; Malès l'en fit rayer en assurant, contre la vérité, qu'il était prêtre assermenté et marié.

Réélu au Conseil des Cinq-Cents, le 28 germinal an VII, il en sortit après le 18 brumaire.

Il fut nommé à la préfecture du Lot, qu'il occupa jusqu'en 1813, et où il obtint la croix de la Légion d'honneur, le 25 prairial an XII, celle d'officier, le 29 juillet 1808, et le titre de baron de l'Empire, le 30 septembre 1811. Il quitta son poste par suite d'ennuis administratifs dus à des abus de confiance commis dans ses bureaux, et se retira à la campagne, où il mourut des suites d'un accident de diligence.

Date de mise à jour: août 2019