Marie, Pierre, Adrien Francastel

1761 - 1831

Informations générales
  • Né le 30 mars 1761 à Formerie ( - Généralité de Rouen France)
  • Décédé le 9 mars 1831 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 27 juin 1793 au 26 octobre 1795
Département
Eure
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, né à Formerie (Généralité de Rouen) le 30 mars 1761, mort à Paris (Seine) le 9 mars 1831, il était administrateur du district d'Evreux, lorsqu'il fut élu (9 septembre 1792) 1er suppléant à la Convention par le département de l'Eure, avec 308 voix (415 votants).

Admis à siéger le 27 juin 1793, en remplacement de Buzot, il fut adjoint au comité de salut public, se rendit en mission à l'armée de l'Ouest, et y fit preuve de la plus grande rigueur.

Il rendit compte de ses actes dans plusieurs lettres à la Convention, fut envoyé à Tours, annonça les dispositions prises pour « exterminer les rebelles », écrivit « qu'il n'y avait plus de brigands en deçà de la Loire », et adressa d'Angers, le 8 nivôse an II, à la Société des Jacobins de Paris, une curieuse missive dont le club ordonna l'insertion au Journal de la Montagne. Elle débutait ainsi: «Victoire, mes frères! à la fois la Vendée détruite et Toulon réduit ; voilà un beau moment pour les républicains ! Avec quel intérêt sera célébrée la fête de la décade prochaine! Nous nous occupons ici de la rendre digne des circonstances, et de nature à réchauffer les plus froids. Ce n'est pas ici la température de Paris; mais que Paris soit toujours vigilant, révolutionnaire au même degré; que les Jacobins ne cessent d'imprimer le mouvement révolutionnaire, et l'esprit public se maintiendra toujours partout à la même hauteur. » Dans la même lettre il se plaignait du modérantisme de certains membres de la Montagne, allusion aux écrits de Camille Desmoulins, et particulièrement au quatrième numéro du Vieux Cordelier, qui venait de paraître. Francastel devint plus tard secrétaire de la Convention.

Après le 9 thermidor, il fut dénoncé comme terroriste par la « Société populaire d'Angers», et la dénonciation fut soutenue à la tribune de l'Assemblée par Lofficial, Bézard, et autres. L'examen de la conduite de Francastel fut alors renvoyé au comité de législation.

Employé au ministère de la guerre sous le Directoire, il donna sa démission le 29 fructidor an VII. lors de la retraite du ministre Bernadotte. Sous le Consulat, il s'occupa des jardins « de la citoyenne Bonaparte »; une lettre de lui, datée de Versailles le 8 mai 1815, pendant les Cent-Jours, et adressée à un ministre, prouve qu'il était alors dans une situation plus que modeste: il réclame, à titre «d'ancien membre de la Convention, une place dans une bibliothèque ou dans un ministère ».

Date de mise à jour: mars 2017