François Lecerf

1753 - 1806

Informations générales
  • Né le 7 août 1753 à Feuguerolles ( - Généralité d'Alençon France)
  • Décédé le 10 septembre 1806 à La-Vieille-Lyre (Eure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 16 octobre 1795 au 19 mai 1799
Département
Eure
Groupe
Droite
Régime politique
Consulat et Premier Empire
Législature
Corps législatif
Mandat
Du 25 décembre 1799 au 1er juillet 1803
Département
Eure
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au Conseil des Cinq-cents, aux Anciens et au Corps législatif de l'an VIII à 1803, né à Feuguerolles (Généralité d'Alençon) le 7 juin 1753 dePierre Lecerf, tonnelier et Marie Barbe Duval, mort à La Vieille-Lyre (Eure) le 10 sptembre 1806, il était procureur général syndic de l'Eure, quand il fut élu, le 24 vendémiaire an IV, député de ce département au Conseil des Cinq-cents, par 153 voix sur 324 votants.

Ses antécédents le firent d'abord, par application de la « loi du 3 brumaire», exclure de l'Assemblée. Il avait en effet été porté sur une liste d'émigrés. Mais, dans la séance du 6 germinal, sur un rapport de Colombel exposant que Lecerf avait obtenu, depuis, sa radiation, le député de l'Eure fut réintégré dans les fonctions législatives. Il avait, d'ailleurs, fait lui-même, en conformité de la loi, la déclaration suivante :


« Paris, 11 brumaire an IV de la république une et indivisible.
Je soussigné déclare n'avoir provoqué ni signé aucun arrêté séditieux et contraire aux lois.
Je déclare de plus avoir été porté sur la liste des émigrés de mon département, jusqu à l'époque du 31 mai 1793, j'ai sans interruption rempli des fonctions publiques à la nomination du peuple.

Le 6 juin, un décret de la Convention nationale me suspendit de mes fonctions de président de département, ordonna mon arrestation et ma traduction à la barre. Je me cachai alors. Six mois après, je fus inscrit sur la liste des émigrés. Au mois de brumaire an III, j'obtins ma mise en liberté.

Deux mois après, je fus rayé provisoirement par le représentant du peuple Bernier, en mission dans mon département, et nommé agent national du district d'Evreux; peu de temps après, procureur général syndic, et j'ai rempli cette fonction jusqu'au moment de ma nomination à la législature.

Dans le courant de thermidor dernier, l'administration du département prononça ma radiation définitive. Mes pièces ont été envoyées au comité de législation, afin d'obtenir la ratification, mais un décret a suspendu toute radiation. Les choses étaient en cet état, lorsque j'ai été nommé à la législature par l'assemblée électorale de l'Eure. Je suis à mon poste, je demande à entrer en fonctions : une loi postérieure à ma nomination s'y oppose. Cet obstacle doit disparaître devant la volonté du peuple, qui doit être représenté et qui a voulu l'être avec moi. Je déclare enfin n'avoir point à ma connaissance de parents ou alliés d'émigrés déterminés par l'article 2 de la loi du 3 brumaire dernier.

Signé LECERF. »

Le 24 germinal an VII, il passa, comme député du même département, au Conseil des Anciens. S'étant montré favorable au coup d'Etat de brumaire, il fut compris par le Sénat conservateur (4 nivôse an VIII) au nombre des membres du nouveau Corps législatif, où il siégea jusqu'en 1803.

Date de mise à jour: juillet 2020