Jean-Marie Boscary

1746 - 1817

Informations générales
  • Né le 8 mai 1746 à Lyon ( - Généralité de Lyon France)
  • Décédé le 8 juin 1817 à Corbeil-Essonnes (Seine-et-Oise - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 21 septembre 1791 au 5 juin 1792
Département
Seine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député à l'Assemblée législative de 1791, né le 8 mai 1746 à Lyon (Généralité de Lyon), de Jean Boscary, procureur à la cour de Lyon et de Marguerite Chol de Clercy, mort à Corbeil (Seine-et-Oise) le 8 juin 1817, il était négociant à Paris.

Il fut élu député de Paris à l'Assemblée législative, le 21 septembre 1791, avec 322 voix sur 643 votants, et se trouva mêlé, dès le début de l'année 1792, à une affaire assez grave qui l'obligea, au bout de quelques mois, à donner sa démission. La hausse extraordinaire du prix des sucres avait donné lieu à des soulèvements dans plusieurs quartiers de Paris. Dans la séance du 24 janvier 1792, le maire de Paris vint rendre compte à l'Assemblée de la situation. Le peuple, exaspéré, avait envahi les magasins d'un certain nombre de négociants des rues Saint-Martin, des Lombards, des Gravilliers, etc., que l'on accusait de vouloir accaparer les marchandises. Boscary était un des plus suspects ; il adressa à l'Assemblée la lettre suivante, dont il fut donné lecture par un des secrétaires, dans la séance même du 24 :

« Le peuple, égaré par des malveillants, s'est porté hier en foule chez moi, et m'a empêché de me rendre à mon poste. On a répandu que ma maison de commerce, sous la raison de Chels-Boscary et Compagnie, avait fait des accaparements de sucre. C'est une assertion calomnieuse. On a voulu entrer de force dans ma maison. On a cassé toutes les vitres du premier étage, avant que la force publique ait pu m'accorder protection. Je suis encore menacé dans ce moment. On jette des pierres contre mes fenêtres. Je ne m'attendais pas à être l'objet de la fureur du peuple. Je n'ai jamais fait de mal à personne. J'ai fait du bien quand je l'ai pu. J'ai été constamment attaché à la Révolution par des places tant civiles que militaires.
« Signé : BOSCARY, député de Paris.

Au milieu des murmures des tribunes, un collègue de Boscary, son voisin, Léonard-Robin, également député de Paris, demanda et obtint le renvoi au pouvoir exécutif de la plainte que l'Assemblée venait d'entendre.

Mais, le 5 juin 1792, Boscary donna sa démission de député.

Date de mise à jour: mars 2018