Joseph, Toussaint Bonnemère de Chavigny

1746 - 1794

Informations générales
  • Né le 1er novembre 1746 à Souzay ( - Généralité de Tours France)
  • Décédé le 10 mai 1794 à Souzay (Maine-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 11 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Sieur de Chavigny, député de Maine-et-Loire à l'Assemblée législative de 1791, né à Souzay (Généralité de Tours), le 1er novembre 1746, mort à Souzay (Maine-et-Loire), le 10 mai 1794, il était fils de Nicolas Bonnemère de Chavigny, conseiller du roi en la sénéchaussée de Saumur, et lui succéda dans cette charge.

Il prit le titre d'avocat au Parlement, adopta avec ardeur les principes de la Révolution, et, premier maire élu de Saumur (1789-1790), montra dans ces fonctions autant de modération que de fermeté. Le 2 juin 1790, il offrit en don patriotique, à l'Assemblée constituante, les émoluments de son office de conseiller.

Elu député de Maine-et-Loire à l'Assemblée législative, le 11 septembre 1791, au 3e tour de scrutin, par 202 voix sur 363 votants, il siégea à droite, et soutint de ses votes plus que de sa parole la monarchie constitutionnelle. Dans la journée du 10 août, pendant l'attaque des Tuileries, le ministre de la Justice ayant adjuré l'Assemblée d'envoyer auprès de Louis XVI une députation pour le protéger, Bonnemère osa seul prendre la parole, et, indigné du silence de l'Assemblée, appuya la demande du garde des sceaux. Cet acte de courage fut inutile, l'Assemblée passa à l'ordre du jour.

Rentré à Saumur en 1792, Bonnemère assista à la prise de cette ville par les Vendéens; il donna refuge à un volontaire républicain qui n'avait pu s'échapper, et logea en même temps quatre paysans de la division de Bonchamps. Ayant refusé de faire partie de la nouvelle municipalité, il se retira à sa campagne de Souzay, où il mourut bientôt du typhus contracté en soignant un de ses fermiers.

Son petit-fils, Eugène Bonnemère est l'auteur de l'Histoire des Paysans.