Chrétien, Alexandre de Moÿ

1750 - 1833

Informations générales
  • Né le 7 avril 1750 à Saint-Mihiel ( - Duché de Lorraine - Généralité de Nancy)
  • Décédé le 5 décembre 1833 à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 17 avril 1792 au 20 septembre 1792
Département
Seine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, né à Saint-Mihiel (Duché de Lorraine - Généralité de Nancy) le 7 avril 1750, mort à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise) le 5 décembre 1833, il appartenait à l'ancienne maison de Moy ou Moüy, établie dans le Vermandois dès le XIIe siècle, dont la branche aînée s'est éteinte avec la maison ducale de Lorraine, et qui compta quatre chevaliers de Saint-Michel, au début de l'institution, et quatre chevaliers-commandeurs du Saint-Esprit de 1582 à 1633. Il était le dernier des dix enfants issus du mariage du marquis Charles-Salomon de Moy de Sons avec Jeanne-Gabrielle de Montbéliard, comtesse de Flanquemont et d'Aspremont.

Destiné à l'état ecclésiastique dès son enfance, il fut pourvu très jeune d'un canonicat en l'église primatiale de Nancy, puis devint curé de Saint-Laurent, à Paris, en remplacement d'un de ses frères, Louis-Joseph de Moy, nommé trésorier-prélat de la Sainte-Chapelle le 19 janvier 1783.

Elu 4e député suppléant de Paris à l'Assemblée législative, le 5 septembre 1791, par 293 voix sur 451 votants, il fut admis à siéger le 17 avril 1792, en remplacement de Gouvion, décédé.

Dans la séance du 18 mai 1792, il protesta contre les obligations, inconciliables avec l'indépendance du ministère sacerdotal, que la constitution civile du clergé imposait aux prêtres, et publia, en 1796, sous le titre : Accord de la religion et des cultes chez une nation libre, un ouvrage dans lequel il renouvela les mêmes attaques, au point de réclamer la complète liberté des cultes et la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

L'âge et l'expérience avaient déjà singulièrement adouci l'ardeur de ses opinions, quand de Moÿ fut nommé, le 30 fructidor an XI, censeur au lycée de Caen, puis, le 14 décembre 1809, professeur de philosophie à la faculté de Besançon.

Il s'était retiré depuis quelques années à Saint-Germain-en-Laye, lorsqu'il mourut, à 84 ans, après avoir rétracté solennellement ses erreurs religieuses et politiques d'autrefois.