Charles Lambert

1734 - 1816

Informations générales
  • Né le 1er octobre 1734 à Châtillon-sur-Seine ( - Généralité de Bourgogne - France)
  • Décédé le 5 octobre 1816 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 2 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Côte-d'Or
Groupe
Modérés
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 5 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Côte-d'Or
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, et membre de la Convention, né à Châtillon-sur-Seine (Généralité de Bourgogne, France) le 1er octobre 1734, mort à Paris (Seine) le 5 octobre 1816, fils de Jean Lambert, maître menuisier, et de Pierrette Coquelet, homme de loi avant la Révolution, puis juge à Châtillon-sur-Seine, il était juge de paix d'Autricourt, quand il fut élu, le 2 septembre 1791, député de la Côte-d'or à l'Assemblée législative, le 4e sur 10, par 196 voix (389 votants).

Il vota généralement avec les modérés, et souleva les murmures de la majorité, en insistant, le 1 février 1792, pour que l'Assemblée nationale décernât les honneurs du Panthéon à la mémoire de Louis XII et de Henri IV, « comme étant les seuls de nos rois qui se soient montrés les pères du peuple. » Dans une lettre au Moniteur, datée du 25 mars 1792, il témoigna « son étonnement, non pas des imputations absurdes de républicanisme ou de républicomanie, dont les feuilles publiques retentissent sans cesse contre les vrais patriotes, les amis sincères de la Constitution; mais des efforts ridicules que font la plupart d'entre eux pour s'en défendre, comme si nous n'étions pas réellement l'état le plus républicain, le plus démocratique qui existe dans le monde connu. »


Réélu, le 5 septembre 1792, député de la Côte-d'or à la Convention, le 6e sur 10, par 397 voix (489 votants), il prit place à la droite de l'assemblée, et motiva ainsi son vote dans le procès du roi, lors du 3e appel nominal :


« Ce n'est pas comme législateur et comme homme d'Etat, c'est-à-dire uniquement pour des considérations politiques, que je crois devoir prononcer une mesure de sûreté générale pour le salut du peuple, devant lequel doivent se taire tous les intérêts, toutes les passions et toutes les vengeances.
En conséquence, je vote pour la détention de Louis Capet pendant la guerre, et ensuite à la déportation hors du territoire français, à moins que le peuple n'autorise les législatures suivantes à prononcer autrement sur son sort.

Je n'ignore pas que cette mesure, commandée par les circonstances, n'a pas besoin d'être ratifiée par le peuple; et si j'ai voté hier pour la sanction, c'est que je prévoyais un jugement formel et définitif, auquel je ne voulais concourir en aucune manière.

Quant à la déclaration unanime faite au premier appel nominal, plusieurs de mes collègues ont cherché dans le code pénal une peine qui y fût relative. Moi, au contraire, c'est par respect pour ce même code pénal, par respect pour les formes qui y sont consacrées, que j'ai cru devoir, pour ne pas cumuler toutes les fonctions, m'abstenir de prononcer aucune peine juridique.

Voilà, en peu de mots, les motifs de mes trois opinions différentes dans cette affaire; mais je n'en respecterai pas moins celle de la majorité de l'assemblée, quelle qu'elle soit, car je connais également et l'étendue de mes devoirs, et la rigueur des principes. »

Son rôle politique n'a pas laissé d'autres traces.