André Angot

1947 - 2001

Informations générales
  • Né le 28 avril 1947 à Saint-sauveur-de-pierrepont (Manche - France)
  • Décédé le 19 novembre 2001 à Edern (Finistère - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Xe législature
Mandat
Du 2 avril 1993 au 21 avril 1997
Département
Finistère
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
XIe législature
Mandat
Du 1er juin 1997 au 19 novembre 2001
Département
Finistère
Groupe
Rassemblement pour la République

Biographies

Biographie de la Ve République

ANGOT André
Né le 28 avril 1947 à Saint-Sauveur-de-Pierrepont (Manche)
Décédé le 19 novembre 2001 à Edern (Finistère)
Député du Finistère de 1993 à 2001

André Angot est né le 28 avril 1947 à Saint-Sauveur-de-Pierrepont, dans la Manche, de parents agriculteurs. Son père est maire de la commune. Il passe son baccalauréat au lycée Germain de Coutances, puis prépare avec succès le concours de l’école nationale vétérinaire de Maisons-Alfort au lycée Chateaubriand de Rennes. Il en sort major. Installé à Edern, dans le Finistère, il exerce comme vétérinaire de 1972 à 1993 à Briec, dans le même département.

André Angot commence sa carrière politique lors des élections municipales de mars 1983, à l’occasion desquelles il est élu maire d’Edern sur une liste de droite, succédant au centriste François Beuguel. Il est constamment réélu jusqu’en 2001. Il devient, en outre, conseiller général Rassemblement pour la République (RPR) pour le canton de Briec aux élections départementales du 2 octobre 1988, et président de la communauté de communes du pays Glazik (Briec de l'Odet). Prenant de plus en plus de poids dans la politique locale, ayant la réputation d’un homme sérieux et dévoué, André Angot est choisi par Alain Gérard (RPR) comme suppléant à l’occasion des élections sénatoriales du 24 septembre 1989. L’appui d’Alain Gérard, ancien député de la 1ère circonscription du Finistère (Quimper), celle-là même du canton de Briec, va se révéler décisif dans la carrière d’André Angot et dans la bascule de la circonscription arrachée à la gauche, afin d’arracher la circonscription à la gauche et, en l’occurrence, au député-maire de Quimper, Bernard Poignant, membre du Parti socialiste (PS).

C’est en effet avec André Angot qu’Alain Gérard, qui a l’ambition de prendre la mairie de Quimper, passe une alliance en vue des élections législatives des 21 et 28 mars 1993, au détriment de Marc Bécam, ancien ministre UDR, ancien député de la circonscription de 1969 à 1978, puis de 1986 à 1988, et ancien sénateur-maire de Quimper. Celui-ci ne se résigne pas à sa mise à l’écart et maintient donc sa candidature. Dans sa profession de foi, avec son suppléant André Gueneguan, conseiller municipal de Quimper, André Angot annonce « l’après-socialisme » comme l’avènement d’une ère nouvelle. Le candidat d’union RPR-Union pour la démocratie française (UDF) promet en outre la diminution des charges des entreprises et la création de formations professionnelles donnant un « vrai métier » aux jeunes. Il prend enfin la défense des agriculteurs et pêcheurs, liant dans un intérêt commun l’arrière-pays aux activités maritimes de Quimper. A l’issue du premier tour de scrutin, André Angot recueille 16 123 voix contre 12 802 voix pour Bernard Poignant (PS). Marc Bécam est troisième avec 8 850 voix. André Angot se fait plus offensif dans sa profession de foi du second tour, parlant d’une « menace » autour de « notre environnement et de notre culture », mettant directement en cause son adversaire : ce député qui « promet d’apporter ce qu’il a été incapable de nous apporter pendant les 10 ans où il se disait proche du pouvoir ». Le transfert des voix qui s’étaient portées sur Marc Bécam, au premier tour, suffit à donner la victoire à André Angot, victoire d’autant plus assurée que les 3 609 voix de Michel Dor, candidat du Front national (FN), se portent très certainement sur lui, en plus des 1 776 voix de Catherine Stachy (Le Trèfle-Les nouveaux écologistes). Ainsi, André Angot (RPR) est élu très largement député avec 28 225 voix, soit 55,4 % des suffrages exprimés, dans son duel face à Bernard Poignant.

A l’Assemblée nationale, André Angot s’inscrit au groupe RPR. Il est membre de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, avant de rejoindre en avril 1994 la commission de la production et des échanges. Il est membre de la délégation de l'Assemblée nationale pour la planification.

Ses interventions en séance publique concernent notamment les questions agricoles et la pêche.

Sa première prise de parole, dans l’hémicycle, le 30 juin 1993, est une question au gouvernement sur les quotas laitiers alloués à la France. Leur augmentation doit, selon lui, profiter aux jeunes agriculteurs, et le député s’interroge plus spécifiquement sur la mise en place de la « gestion départementalisée » de ces quotas. Le 26 octobre 1994, il pose une nouvelle fois une question au gouvernement sur l'exportation de produits avicoles et les mesures, jugées trop coercitives, de la Politique agricole commune (PAC) en ce domaine.

Dans la discussion du projet de loi de finances pour 1995, sur les crédits de l’Agriculture et de la Pêche, le 27 octobre 1994, il adresse une question au ministre de l’Agriculture au sujet des restitutions à l'exportation, c’est-à-dire les compensations des différences entre les prix communautaires et les prix mondiaux par la voie de subventions, trop faibles selon lui. Dans le projet de loi relatif à la modernisation de l'agriculture, le 25 novembre 1994, au sujet d’un article visant à réduire les droits de mutation à titre onéreux pour les jeunes agriculteurs sur certains territoires, André Angot souhaite étendre la mesure à tous les agriculteurs. Le 26 novembre 1994, sur l’article du projet de loi de finances rectificative prévoyant la déduction du revenu du capital foncier pour les exploitants en faire-valoir direct, il fait observer la nécessité de conforter la compétitivité de l’agriculture française et l’intérêt de la baisse des charges, notamment celle des cotisations sociales. Le même jour, il salue l’article portant sur le cumul d'une pension de réversion avec les droits propres à l'assurance vieillesse.

S’intéressant aussi au statut de l’élu, André Angot se déclare, lors de l’examen de la proposition de loi organique relative à la déclaration du patrimoine des membres du Parlement le 14 décembre 1994, favorable à l'amendement de Laurent Dominati (UDF), qui prévoit la perte de la qualité de fonctionnaire en cas d'obtention d'un mandat législatif, sénatorial ou de député européen, comme il soutient l’amendement de Michel Meylan (UDF), qui préconise la démission d'office de la fonction publique du fonctionnaire élu député.

André Angot s’inquiète également de la situation d’enclavement du département dont il est élu. Lors de l’examen du projet de loi « Pasqua » d'orientation pour le développement du territoire, en juillet 1994, il expose ainsi la situation de différentes communes du Finistère, dont Brest et Quimper, pour souhaiter le développement des infrastructures de transport sur la Bretagne.

André Angot soutient Jacques Chirac à l’élection présidentielle des 23 avril et 7 mai 1995. A l’Assemblée nationale, il reste à la commission de la production et des échanges et devient, en juin 1996, vice-président de la mission d'information commune sur l'ensemble des problèmes posés par le développement de l'épidémie d'encéphalite spongiforme bovine (ESB). En octobre 1996, André Angot devient également membre de la mission d'information commune sur la Corse.

Le 5 octobre 1995, André Angot présente une proposition de loi portant création d'un livret individuel d'état civil puis, le 6 novembre 1995, une proposition de loi tendant à appliquer le taux réduit de TVA au droit d'utilisation d'installations sportives.

Il est également rapporteur, le 24 octobre 1996, de la proposition de résolution de Rémy Auchedé, membre du groupe communiste, sur la proposition d’acte communautaire fixant les principes relatifs à l'organisation des contrôles vétérinaires pour les produits en provenance des pays tiers introduits dans la communauté puis, le 19 novembre 1996, du projet de loi relatif à la collecte et à l'élimination des cadavres d’animaux et des déchets d'abattoirs et modifiant le code rural. A un article du code rural, qui fait obligation de faire appel au service public de l'équarrissage, il dépose un amendement, adopté, pour réserver le cas du traitement des cadavres d'animaux domestiques.

Il pose plusieurs questions au gouvernement, la première, le 21 novembre 1995, sur la revente en France de véhicules neufs achetés à l'étranger en lien avec la profession de mandataire de véhicules automobiles, pour dénoncer les réseaux de distribution parallèles et la concurrence déloyale, la deuxième, le 6 février 1996, sur le fonctionnement du fonds national de péréquation des transports aériens et, enfin, le 4 juin 1996, la troisième pour déplorer que la France n’ait pas adhéré à la Charte européenne des langues régionales et minoritaires.

En séance publique, André Angot intervient sur plusieurs sujets. Dans le projet de loi de finances rectificative pour 1995, le 17 juillet 1995, il se montre défavorable à l’amendement de René Beaumont (RPR) sur la prise en compte, pour le calcul des aides personnelles au logement versées aux étudiants rattachés au foyer fiscal de leurs parents, des revenus de ces derniers divisés par le nombre de parts fiscales. Sur le projet de loi relatif aux transports, en première lecture, le 29 novembre 1995, il évoque la pollution maritime et, au sujet de la police de la route, rappelle l’importance de l’obligation de contrôle technique. Pour ce qui est des transports, il insiste sur la formation des chauffeurs et le respect strict des horaires de travail.

En séance publique, André Angot pose plusieurs questions au gouvernement, notamment le 3 décembre 1996, sur les perspectives du gouvernement en ce qui concerne les PME. Le 25 février 1997, sa question porte sur la PAC et la production de veaux.

André Angot suit les positions de son groupe politique, votant non seulement le projet de loi de financement de la sécurité sociale (la loi du 27 décembre 1996), mais aussi celui sur l’immigration (la loi du 27 février 1997).

C’est sur cet engagement politique qu’il insiste dans sa profession de foi, à l’occasion du premier tour des élections législatives des 25 mai et 1er juin 1997. Il défend en effet l’assainissement des finances du pays, la diminution de la délinquance, ainsi que le plan de sauvetage de la sécurité sociale et la baisse des impôts. Par ailleurs, il n’hésite pas à citer le nombre de reconduites à la frontière. Pour ce qui est de l’économie, il cite également le nombre de prêts à taux zéro en matière d’accès au logement. Pour autant, André Angot n’abandonne pas le versant social du parti de tradition gaulliste. Il dit vouloir maintenir le revenu minimum d’insertion (RMI), instaurer l’assurance maladie universelle ou encore développer l’école de la deuxième chance.

Cette élection se présente une nouvelle fois comme un bras de fer avec Bernard Poignant (PS), réélu de justesse aux dernières élections municipales de Quimper contre Alain Gérard (RPR). Aux côtés de sa suppléante, Marcelle Ramonet, conseillère municipale de Quimper, commerçante, André Angot, candidat de l’union RPR-UDF, arrive au premier tour en tête des suffrages avec 19 571 voix, contre 15 026 à Bernard Poignant (PS). En vue du second tour, celui-ci reçoit le soutien de Xavier Maréchal de Génération écologie, 1 332 voix, et d’Alain Uguen pour le parti Les Verts, 2 598 voix, autant d’écologistes qui avaient déjà donné leur appui décisif au maire sortant de Quimper lors des dernières élections municipales. Sans surprise, André Angot bénéficie de l’apport de la plupart des 4 260 voix de Michel Dor (FN), des 981 voix de Marie-Claire Malejacq pour le Mouvement pour la France (MPF), ainsi que des 894 voix de Jean-Louis François (Union pour la semaine de 4 jours, du collectif Roosevelt, inspirée de la loi de Robien sur l’aménagement du temps de travail), et des 268 voix d’Erwan de Cambourg (Union des citoyens indépendants). Il est donc réélu député le 1er juin 1997 avec 28 891 voix, soit 52,93 % des suffrages exprimés. Il est le seul député, avec Charles Miossec (RPR) de la 5e circonscription, à résister à la vague rose qui déferle sur le département du Finistère.

André Angot retrouve le groupe RPR et la commission de la production et des échanges. En outre, il est membre de la commission supérieure du Crédit maritime mutuel en juillet 1997. Il siège également au sein de plusieurs commissions d’enquête. En décembre 1998, il est membre de la commission d'enquête sur certaines pratiques des groupes nationaux et multinationaux industriels et leurs conséquences sur l'emploi et l'aménagement du territoire. Il est ensuite membre, en mars 1999, de la commission d'enquête sur le régime étudiant de sécurité sociale. Enfin, il est, en janvier 2001, secrétaire de la commission d'enquête sur le recours aux farines animales dans l'alimentation des animaux d'élevage, la lutte contre l'encéphalopathie spongiforme bovine et les enseignements de la crise en termes de pratiques agricoles et de santé publique.

Par ailleurs, André Angot présente, le 21 octobre 1997, une première proposition de loi tendant à appliquer le taux réduit de TVA au droit d'utilisation des installations sportives puis, le 14 octobre 1998, une deuxième proposition de loi tendant à relever les retraites agricoles à 75 % du SMIC net pour l'ensemble des retraités agricoles ayant accompli une carrière complète.

Comme sous la précédente législature, le député du Finistère présente plusieurs questions au gouvernement. Le 5 novembre 1997, il lui reproche de s’attaquer à la propriété en changeant les conditions d’attribution des prêts à taux zéro. Au sujet de l’agrobiologie, le 3 décembre 1997, il met en cause le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’environnement qu’il accuse de jouer aux « apprentis sorciers », mettant en exergue la contradiction du gouvernement entre ses souhaits écologiques et son soutien à la production de maïs transgénique, citant, pour renforcer son propos, le désaveu des Verts de nombreuses régions dont la Bretagne. Le 20 janvier 1998, rappelant que l’Union européenne va imposer à la France de réduire sa flotte de pêche, André Angot craint un coup d’arrêt décisif à certaines entreprises, notamment bretonnes, et la vente des bateaux aux concurrents espagnols. Dans le domaine de l’économie sociale, au sujet de la Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF), le 24 juin 1998, le député du Finistère invoque auprès du Premier ministre le soupçon de malversations financières au profit de certains responsables du syndicat étudiant de gauche UNEF-ID, de dirigeants d’associations et même de personnalités de la majorité plurielle. Le 24 février 1998, André Angot pose le problème de l’enclavement de la pointe de la Bretagne, rappelant les espoirs nés de la loi « Pasqua », notamment pour ce qui touche à l’amélioration des liaisons ferroviaires. Il souligne l’adoption au niveau régional à l’unanimité d’un programme pour une liaison Brest-Paris et Quimper-Paris en trois heures. Le 7 avril 1998, enfin, André Angot appelle l’attention du gouvernement sur les trois cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) diagnostiqués dans les élevages bovins français, en fin d’année 1997, après une accalmie de plusieurs mois consécutifs.

Le 3 novembre 1998, à l’occasion de la grève des employés de la Bibliothèque nationale de France, il dénonce la « plus grande gabegie de ce siècle », la réalisation d’un « projet pharaonique », réalisé selon lui en dépit de son objet réel, et son coût de fonctionnement bien trop élevé.

André Angot pose ensuite trois questions au gouvernement sur la crise de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et la qualité de la viande bovine. Le 9 mars 1999, il déplore que le gouvernement ne se soit pas opposé au lever de l’embargo de l’importation de viande bovine en provenance de Grande-Bretagne, malgré le lien établi entre l’encéphalite spongiforme bovine et une forme nouvelle de la maladie de Creutzfeldt-Jakob chez l’homme. Encore au sujet des viandes hormonées, le 9 juin 1999, il appelle l’attention du gouvernement sur de probables dépôts de bilan à venir d’entreprises agroalimentaires, engluées dans la crise de santé publique, d’autant plus injustement que les éleveurs « font leur travail en toute conscience pour procurer aux consommateurs des produits de la meilleure qualité possible à un coût abordable ». Entretemps, le 6 avril, il a regretté les importations provenant des Etats-Unis de viandes hormonées.

Puis, le 17 décembre 1999, il demande des mesures en faveur des élevages de porcs et de volailles, en difficulté dans sa région et, le 22 mars 2000, à l’occasion d’une forte augmentation des prix de carburants, il appelle l’attention du gouvernement sur les conséquences désastreuses d’une telle évolution.

A la suite du naufrage du Ievoli sun, le 31 octobre 2000, André Angot pose le même jour une question au gouvernement, lui rappelant combien le ministre de l’Environnement avait, selon lui, sous-estimé l’événement du naufrage de l’Erika, en déclarant qu’il ne s’agissait pas d’une catastrophe naturelle. Il dit craindre le même traitement pour la nouvelle catastrophe.

Le 19 décembre suivant, il pose une dernière question au gouvernement sur les aides qui pourraient être accordées par l’Etat à la suite d’inondations dans le Finistère.

Par ailleurs, le spectre des interventions d’André Angot en séance publique s’élargit, bien au-delà des questions agricoles et de sécurité alimentaire qui restent cependant ses préoccupations dominantes.

Dans le projet de loi portant réforme du service national, en première lecture, les 18 et 22 septembre 1997, il soutient ainsi l'amendement de Jean Ueberschlag (RPR) visant à dispenser du service les jeunes gens titulaires d'un contrat de travail à durée indéterminée dans une entreprise située à l'étranger. Lui-même dépose un amendement, rejeté, prévoyant une dispense de service militaire pour les jeunes gens titulaires d'une convention de stage.

André Angot intervient aussi, le 13 janvier 1998, dans la discussion de la proposition de loi relative au renforcement de la veille sanitaire et du contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l'homme. Rappelant qu’il est vétérinaire, il juge que l’Agence de veille sanitaire ne saurait se priver d’un réseau de vétérinaires praticiens dotés d’un mandat sanitaire. En deuxième lecture, le 8 avril 1998, André Angot dépose un amendement visant à reconnaître officiellement, par voie législative, le rôle des vétérinaires, titulaires d’un mandat sanitaire délivré par les services de l’Etat pour concourir au processus de surveillance et de contrôle de la qualité et de la sécurité de l’aliment, tout au long de la filière.

Dans la discussion des articles du projet de loi d'orientation et d'incitation relatif à la réduction du temps de travail, ensuite, du 29 janvier au 6 février 1998, il affirme son hostilité à l’objet du texte. Il présente ainsi un amendement de suppression de l’article 1er, qui est rejeté au scrutin public.

Par ailleurs, lors de l’examen du projet de loi portant diverses dispositions d'ordre économique et financier, André Angot soutient, le 2 avril 1998, plusieurs amendements, tous rejetés, portant notamment sur l’application du taux réduit de la TVA à la fourniture de repas à consommer sur place, contribuant ainsi à ouvrir au niveau du Parlement un débat qui durera dix ans.

Lors du débat du projet de loi relatif aux animaux dangereux et errants et à la protection des animaux domestiques, le 22 avril 1998, puis le 16 juin 1998, André Angot présente plusieurs amendements, qui sont rejetés, notamment sur la garde des animaux en fourrière.

A l’occasion du projet de loi d'orientation agricole, en deuxième lecture, le 7 avril 1999, André Angot explique l’opposition de son groupe : les risques de concurrence déloyale entre les agriculteurs et certaines professions du commerce et de l’artisanat, ainsi que l’absence d’un volet fiscal et social pour permettre à l’agriculture de s’adapter aux nouvelles exigences de la politique agricole commune. Il déplore en outre le parti pris de « sanctionner » l’enseignement agricole privé.

Dans la discussion du projet de loi d'orientation pour l'aménagement et le développement durable du territoire et portant modification de la loi du 4 février 1995, en première lecture, le 20 janvier 1999, avant la discussion des articles, André Angot dénonce l’inutilité de la nouvelle loi du fait que celle du 4 février 1995 n’a pas été appliquée par le gouvernement. Il précise qu’il est lui-même engagé dans la démarche de création d’un « pays de Cornouaille » de 300 000 habitants, autour de Quimper. Il dénonce aussi plusieurs dispositions du projet de loi jugées inquiétantes, notamment le transfert d’une part de la responsabilité de l’aménagement du territoire de l’Etat aux régions. Il déplore aussi que le projet de loi ne prévoit rien pour lutter contre la concentration urbaine, la « délinquance qui l’accompagne », ainsi que les pollutions atmosphériques.

Sur plusieurs propositions de résolution tendant à créer une commission d'enquête sur la mise en culture d'organismes génétiquement modifiés et sur les infractions constatées en la matière et les dangers qu'elles font courir à la santé des populations, création à laquelle il est favorable, André Angot rappelle au ministre de l’Agriculture, le 7 octobre 1999, la succession de crises (crise du veau aux hormones en 1988-1989, épidémie de listériose en 1992, crise de l’ESB en 1996), mettant en cause la sécurité des aliments consommés.

Sur la proposition de loi tendant à la création d'une agence française de sécurité sanitaire environnementale, le député de Bretagne souligne, le 25 avril 2000, le lien entre la santé et l’environnement, qui justifie à son sens la création d’une agence capable d’étudier tous les risques encourus par la population, Il déplore cependant plus tard, le 24 avril 2001, qu’il s’agit d’une coquille vide, trop pauvre selon lui en moyens humains et financiers, conduisant son groupe à ne pas soutenir le projet.

Sur le projet de loi portant diverses dispositions d'adaptation au droit communautaire en matière de santé des animaux et de qualité sanitaire des denrées d'origine animale et modifiant le code rural, en première lecture, le 2 mai 2000, André Angot indique souhaiter le maintien des groupements de défense sanitaire du bétail, les groupements techniques vétérinaires et les vétérinaires libéraux titulaires d’un mandat sanitaire, qui donnent à l’Etat les moyens d’une action efficace.

Sur le plan partisan, le 17 juin 1998, André Angot entre dans le comité politique du RPR et y devient représentant du groupe RPR de l’Assemblée nationale.

Atteint d’une maladie évolutive depuis plusieurs années, André Angot réduit progressivement ses activités de parlementaire jusqu’à sa mort, le 19 novembre 2001, à Edern. Son expérience de vétérinaire l'a amené à collaborer à plusieurs commissions d'enquête parlementaires dont celle sur la vache folle, dont il était le vice-président, et qui a rendu public le rapport sur l'ESB en janvier 1997. En parallèle à ses activités politiques et professionnelles, André Angot nourrissait par ailleurs un grand intérêt pour le Vietnam, pays dans lequel il se rendait régulièrement et où, dans le cadre d'une association, il œuvrait pour le développement de l'enseignement. Marcelle Ramonet, sa suppléante, également première adjointe du maire de Quimper, le remplace alors comme députée.