Jean-Baptiste, Claude Lomont

1748 - 1829

Informations générales
  • Né le 25 octobre 1748 à Caen ( - Généralité de Caen France)
  • Décédé le 8 juin 1829 à Torteval (Calvados - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 8 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Calvados
Groupe
Modérés
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 5 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Calvados
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, membre de la Convention et député au Conseil des Anciens, né à Caen (Généralité de Caen) le 25 octobre 1748, de Jean Baptiste Dobiche, sieur de l'Omont et de Geneviève Auvray, mort à Torteval (Calvados) le 8 juin 1829, il fut, sous l'ancien régime, avocat au bailliage et siège présidial de Caen, « officier communal de la maison de sa Majesté », et procureur du roi près la monnaie de Caen.

Partisan très modéré des idées nouvelles, il fut nommé administrateur du Calvados en 1791, et élu, le 8 septembre 1791, député du Calvados à l'Assemblée législative, le 3e sur 13, par 219 voix (396 votants). Il s'y fit peu remarquer.

L'année d'après (5 septembre 1792), le même département l'envoya à la Convention, le 3e sur 13, par 593 voix (610 votants). Lomont siégea parmi les modérés, et s'exprima ainsi dans le procès du roi. Au premier appel nominal : « Tous les efforts qu'on a faits, même à cette tribune, pour me faire croire que nous pouvons cumuler tous les pouvoirs, ne m'ont paru que des sophismes : ils ne m'ont pas convaincu : ils ne m'ont pas persuadé que nous pouvons faire des lois, et les appliquer, et cumuler les fonctions de législateurs et de juges. Je ne crois pas Louis innocent, je le crois coupable; mais je ne puis prononcer comme juge». Au 3e appel nominal: « Je vote pour la réclusion ».

Après le 9 thermidor, il entra au comité de sûreté générale, et poursuivit de tout son pouvoir les débris du parti jacobin : il proposa de maintenir la destitution de Lalande (de la Manche) dénonça Caille, procureur-syndic du Calvados, et demanda la révocation du sursis accordé à des républicains de Besançon, poursuivis judiciairement.

Compromis, en l'an IV, dans la correspondance de l'agent royaliste Lemaître, il fut accusé en outre d'avoir pris part à l'insurrection du 13 vendémiaire contre la Convention, et, sur le rapport de Hardy, décrété d'arrestation. Mais il fut mis en liberté presque aussitôt et put siéger au Conseil des Anciens, où sept départements l'avaient élu, le 23 vendémiaire an IV. Il compta parmi les plus zélés réactionnaires, fut encore impliqué dans la conspiration de Brottier et autres, et, arrêté au 18 fructidor, fut déporté à l'île d'Oléron, d'où le gouvernement ne le rappela qu'en décembre 1799.

Date de mise à jour: mai 2019