Louis, Claude Chéron-La-Bruyère

1758 - 1807

Informations générales
  • Né le 28 octobre 1758 à Paris ( - Généralité de Paris - France)
  • Décédé le 13 octobre 1807 à Poitiers (Vienne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 15 octobre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député à l'Assemblée législative de 1791, né à Paris (Généralité de Paris, France), le 28 octobre 1758, mort à Poitiers (Vienne), le 13 octobre 1807, il était fils d'un fonctionnaire de l'administration des forêts.

Il cultivait les lettres et avait publié quelques essais dramatiques en vers tels que : le Poète anonyme, comédie en 2 actes (1785), Caton d'Utique, tragédie en 3 actes imitée d'Addison (1789), l'Homme à sentiments, comédie en 3 actes, etc., quand éclata la Révolution, dont il adopta les idées avec beaucoup de réserve.

Il fut nommé membre du directoire du département de Seine-et-Oise, puis, le 8 septembre 1791, député suppléant à l'Assemblée législative, par 144 voix sur 281 votants. Il prit séance, par suite de la démission de Lebreton, le 15 octobre 1791, et vota avec les réformateurs modérés ; il fit partie du comité des domaines.

Chéron eut avec le maire de Paris, Pétion, de fréquentes controverses ; ils échangèrent plusieurs lettres publiques. Dans une de ces lettres, Chéron s'exprimait ainsi : « La loi seule et ceux qui commandent en son nom ont droit à ma soumission. Le despotisme est mort ; j'ai eu l'honneur d'aider à le tuer, et c'est avec l'habit tricolore de la liberté que je porte le deuil du monstre. Je n'obéirai jamais au roi, aux autorités constituées, à vous-même, monsieur, que lorsqu'on me commandera au nom de la loi, de la loi, seule souveraine d'un peuple souverain... »

Emprisonné pendant le régime révolutionnaire, Chéron-La Bruyère recouvra la liberté après le 9 thermidor. Elu membre du Conseil des Cinq-Cents eu 1798, il refusa de remplir ces fonctions, et, dans sa retraite, s'adonna tout entier aux lettres. On lui doit, outre plusieurs pièces de théâtre, un certain nombre de brochures et divers écrits traduits de l'anglais.