Philippe, François Desrues

1761 - 1821

Informations générales
  • Né le 20 novembre 1761 à Vaugirard ( - Généralité de Paris - France)
  • Décédé le 11 novembre 1821 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 21 février 1794 au 26 octobre 1795
Département
Seine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, né à Vaugirard (Généralité de Paris, France), le 20 novembre 1761, mort à Paris (Seine), le 11 novembre 1821, il fut élu, le 24 septembre 1792, 8e député suppléant à la Convention par le département de Paris, par 393 voix sur 574 votants.

Il était alors avocat à Vaugirard et procureur syndic de Bourg-Egalité (Bourg-la-Reine). Ce ne fut que le 3 ventôse an II que Desrues fut admis à siéger, en remplacement de Jean-Jacques Thomas, décédé le 27 pluviôse. Son rôle à la Convention fut des moins accentués.

Envoyé en mission (nivôse an III) près les ports et côtes de Brest et de Lorient, avec Villers, député de la Loire-Inférieure, il ne fut en réalité que la doublure de ce dernier. Trois communications des deux représentants furent faites à la Convention le 29 nivôse (18 janvier 1795), le 2 pluviôse (21 janvier) et le 14 du même mois. Sauf certains détails relatifs aux prises faites par les corsaires, ces lettres tendent surtout à tranquilliser la Convention sur l'état d'esprit des habitants du Finistère et à affirmer leur dévouement aux institutions révolutionnaires.

A son retour, dans la séance du 17 ventôse, alors que Boursault venait de dénoncer la complicité de l'Angleterre dans la guerre de Vendée, alors que Génissieux soutenait le dire de Boursault en démontrant que les Chouans pillaient et égorgeaient les citoyens qui s'étaient prononcés pour la révolution, il répondit : « Je soutiens que les faits annoncés par Génissieux ne sont pas vrais. J'ai passé dans la chouannerie, et, si les Chouans eussent voulu, ils m'eussent assassiné. » Ce démenti donna lieu à de bruyantes protestations.

Dans la séance du 23 ventôse, il discuta les attributions du comité de salut public relativement aux pouvoirs qui lui étaient donnés sur les relations extérieures. Il reconnut que, pour affaiblir l'ennemi par des paix partielles, il était nécessaire que le secret de l'opération définitive fût gardé, mais il demanda que la commission fût renouvelée tous les mois, en d'autres termes que son action ne pût avoir de suite.

En messidor, il s'opposa au projet de Rewbel relatif aux finances et ayant pour but de régulariser la rentrée des impôts. Il trouva que ce projet était injuste en ce qu'il ne portait pas également sur les dettes actives et passives : « L'assemblée, dit-il, ne peut avoir deux poids et deux mesures; l'une, forte pour la République; l'autre, faible pour les créanciers ; elle ne ferait que s'appauvrir davantage, discréditer de plus en plus les assignats et entraîner la ruine du gouvernement, suite inévitable de toutes les mesures réprouvées par l'équité. » Il s'agissait d'établir une échelle de proportion pour les payements et recettes, calculée sur les progrès de l'émission ou de la rentrée des assignats.

Après la session, Desrues rentra dans la vie privée.