Jean-Baptiste, Benoît Le Blanc de Servanes

1739 - 1822

Informations générales
  • Né le 3 février 1739 à Aix-en-provence ( - Généralité de Provence France)
  • Décédé le 29 juin 1822 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 11 janvier 1794 au 26 octobre 1795
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, né à Aix-en-Provence (Généralité de Provence) le 3 février 1739 « de Messire Louis Le Blanc Duvaune, conseiller en parlement et de dame Ursule de St Michel », décédé le 29 juin 1822 à Paris (Seine). Il était homme de lettres, et débuta dans la politique comme officier municipal de la ville des Beaux.

Il commença par dénoncer au conseil de département le prince de Monaco, comme possédant injustement le marquisat des Beaux, et demanda la réunion de cette terre au domaine national.

Son zèle lui attira bientôt une querelle plus sérieuse. Les ordres du gouverneur de la province avaient enjoint aux officiers municipaux des Beaux de réduire leur compagnie de garde nationale à l'effectif fixé par les décrets de l'Assemblée nationale. Le Blanc de Servanes qui avait été élu capitaine, refusa de congédier « des officiers qui s'étaient donnés volontairement à lui ». M. de Bournissac, grand-prévôt de Provence, envoya aux Beaux quelques dragons, et des cavaliers de la garde nationale de Tarascon, qui s'emparèrent de Le Blanc de Servanes, et le conduisirent à la citadelle Saint-Nicolas à Marseille. Là, dans un long mémoire, Le Blanc de Servanes protesta contre sa détention, et menaça le gouverneur de la province de le dénoncer à l'Assemblée nationale.

Il fut relâché quelque temps après, mais « le prisonnier de la citadelle Saint-Nicolas » était devenu populaire, et fut bientôt dédommagé de ses malheurs comme capitaine de la garde nationale, par son élévation, le 10 septembre 1791, aux fonctions de deuxième haut-juré des Bouches-du-Rhône, et, le 8 septembre 1792, par son élection comme député suppléant des Bouches-du-Rhône à la Convention, par 298 voix sur 589 votants.

Il ne fut admis à siéger que le 22 nivôse an II, en remplacement de Barbaroux, et prit place à la Montagne. Il tenta de défendre Collot d'Herbois, qui demandait que l'on fît miner toutes les maisons d'arrêt ; les murmures de l'Assemblée l'obligèrent de quitter la tribune.

Après thermidor, il dénonça avec succès la réaction du Midi, et, la législature terminée, disparut de la scène politique.

Date de mise à jour: décembre 2019