Éloi, Théodore Lebreton

1803 - 1883

Informations générales
  • Né le 1er décembre 1803 à Rouen (Seine-Inférieure - France)
  • Décédé le 10 décembre 1883 à Rouen (Seine-Inférieure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Centre droit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848, né à Rouen (Seine-inférieure) le 1er décembre 1803, mort à Rouen le 10 décembre 1883, fils d'un journalier et d'une blanchisseuse, il entra à sept ans dans une fabrique d'indienne comme « tireur », apprit seul à lire et à écrire, et composa des vers que Mme Desbordes-Valmore trouva agréables, par leur tour naïf et harmonieux; grâce à sa protection, il put les faire insérer dans un journal de Rouen et entra bientôt en relations avec Châteaubriand, Lamartine, Hugo et Béranger, qui se mirent à flatter à l'envi l'ouvrier poète.

Il publia, en 1837, les Heures de repos d'un ouvrier, et fut nommé, en 1840, conservateur de la bibliothèque de Rouen.

Républicain avancé, imbu depuis longtemps des théories de Louis Blanc, ses idées s'adoucirent avec sa situation, et, lorsqu'il eut été élu, le 23 avril 1848, représentant de la Seine-Inférieure à l'Assemblée constituante, le 5e sur 19, par 140 063 voix, il vota avec la majorité :
- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour les poursuites contre Louis Blanc,
- contre celles contre Caussidière,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'incompatibilité des fonctions,
- contre l'amendement Grévy,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- pour la proposition Rateau,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour l'expédition de Rome,
- contre la demande de mise en accusation du président et des ministres.

Non réélu à la Législative, Lebreton rentra dans la vie privée.

On a encore de lui :
- Nouvelles heures de repos d'un ouvrier (Rouen 1842) ;
- Espoir, poésies (Rouen 1845) ;
- La Fraternité, revue de la Franc-maçonnerie rouennaise (1843-1848) ;
- Biographie normande (1856-1861).